Chikoko en mode costaud
15 points, 8 rebonds, 4 passes décisives, 5 contres, si Vitalis Chikoko n’était pas sur le terrain lorsque l’Elan a réussi sa série décisive dans les derniers instants, son impact aura été salué par un titre de MVP. Il faut dire que le pivot zimbabwéen a imposé sa puissance sous le cercle dès l’entre-deux et a conquis son premier titre en France, même s’il glisse dans un sourire qu’il a remporté "deux championnats au Zimbabwe". C’était il y a plus de dix ans et dans un environnement moins prestigieux que l’Accor Arena.
Samedi soir, Chikoko a fait chavirer le cœur des centaines de supporters venus du Sud-Ouest pour assister à la renaissance d’un Pau-Lacq-Orthez qui n’avait plus connu l’ivresse des sommets depuis 2007. "On voulait gagner pour tous les gens qui ont pris le train pour venir nous soutenir", déclarait-il sur le parquet, son fils dans les bras, saluant au passage la nouvelle organisation de l’Elan. "Les nouveaux propriétaires connaissent très bien le basket. Ils ont l’expérience de la NBA et cela commence à se voir. Ils nous poussent, communiquent beaucoup. Aujourd’hui on a montré qu’on peut gagner. Si on continue j’ai l’impression que tout est possible. Si on joue comme ça personne ne pourra nous arrêter."
Bien parti pour rallier les playoffs, Pau-Lacq-Orthez a donc encore de l’appétit et pourra compter sur son géant qui retrouve des sensations et une influence sur le jeu qu’il avait affiché lors de son premier passage dans le Béarn, avant de rejoindre les Metropolitans 92 : "Je suis dans une forme que je n’ai pas connue depuis des années. Je peux courir, sauter, je suis fit." Ses futurs adversaires sont prévenus.