Les premiers mots de Valérie Garnier avant de partir pour Fenerbahçe
Vous rejoignez donc le club de Fenerbahçe en Turquie. Comment votre signature dans ce club s’est-elle déroulée ?
J’ai reçu un coup de téléphone de mon agent samedi, tard dans la soirée. La question était de savoir si j’étais intéressée de partir là-bas pour le mois et demi de championnat qu’il restait. J’ai répondu que je l’étais, à la seule condition de pouvoir continuer le travail la saison prochaine. Les négociations ont commencé. J’en ai ensuite discuté avec Jean-Pierre Siutat, pour savoir si cela était possible vis-à-vis de la Fédération, étant donné que l’Équipe de France reste ma priorité. Il m’a donné son accord, et nous avons conclu le contrat avec Fenerbahçe mercredi soir.
Avez-vous hésité à rejoindre un club de cette envergure ?
On ne réfléchit pas très longtemps lorsqu’un grand club comme Fenerbahçe vous sollicite. Ce qui était important pour moi, c’était de poursuivre la saison prochaine également, et à partir du moment où ils se sont montrés d’accord, on ne réfléchit pas. Fenerbahçe est l’une des plus grosses écuries européennes, un club qui est très souvent au rendez-vous. Je suis très contente de cette opportunité qui est rare pour un entraîneur français, je l’apprécie vraiment à sa juste valeur.
Le fait d’aller entraîner une équipe à l’étranger faisait-il partie de vos projets ?
Oui, c’était quelque chose qui me trottait dans la tête depuis quelques temps. C’est une nouvelle expérience. J’ai eu la chance de vivre six saisons au Bourges Basket, ça a été quelque chose de très fort dans ma carrière. J’ai aussi la chance d’être à la tête de l’Équipe de France. Et aujourd’hui, je trouvais que partir à l’étranger était intéressant pour notamment sortir de ma zone de confort et travailler au contact de joueuses étrangères, d’être immergée dans une autre approche de notre sport et dans une autre culture également. J’ai aussi la chance que cela se fasse à Fenerbahçe, un club omnisports qui a aussi une équipe masculine de basket de très haut-niveau qui joue l’Euroligue, coachée par l’immense Zeljko Obradovic au palmarès immense.
Vous rejoignez également un club avec des supporters très présents et très exigeants…
On connaît tous la ferveur du peuple turc et des supporters de Fenerbahçe notamment. J’espère qu’ils me réserveront le meilleur accueil possible. C’est un public très exigeant, qui veut des résultats. Il y aura forcément beaucoup d’émotion lors du premier match. J’ai hâte d’y être.
Comment Jean-Pierre Siutat (Président de la Fédération Française de BasketBall) a accueilli cette nouvelle lorsque vous avez échangé avec lui ?
Il a été très favorable bien évidemment. Il m’a dit que c’était une opportunité incroyable pour moi d’aller entraîner une équipe à l’étranger. Je le remercie, ainsi que la Fédération, de me faire confiance et de me permettre de rejoindre Fenerbahçe. Ma priorité dans les négociations avec mon nouveau club a été d’avoir un contrat qui me libère lors des rassemblements en Équipe de France (ndlr, pour la Coupe du Monde 2018 fin septembre en Espagne et pour les matches de qualification à l’Euro 2019 en novembre 2018).