Athènes leur tend les bras
Dans ce « match de la mort » les Français ont parfaitement joué le coup. Pietrus et Diaw se sont relayés en défense sur la star Kirilenko pour le maintenir à 22 points alors quil avait une moyenne de 26 points depuis le début de la compétition. Mais le plus gros travail a été de maintenir lintérieur Likholitov à 3 rebonds et 4 points alors que sa moyenne était de 16 pts depuis le début de lEurobasket. Jérôme Moiso a réalisé une partie brillante et très sérieuse tout au long du match. Enfin Boris Diaw a littéralement explosé la défense des Russes en scorant 14 points, son meilleur total depuis le début. Malgré lavance acquise dans le troisième et dernier quart-temps les Français ont tremblé sur la fin, mais Moustapha Sonko, serein sur la ligne de réparation, « a fait le métier » !
Les joueurs dAlain Weisz joueront la demi-finale samedi 13 septembre à 14h contre le vainqueur du match Lituanie Serbie Monténégro.
FRANCE RUSSIE 76-69 (21-18 ; 21-21 ; 21-14 ; 13-16)
Une entame sérieuse (21-18)
Avec un Tariq Abdul-Wahad diminué par une blessure à lépaule, la formation française entamait correctement les débats. Malgré la menace Kirilenko, annoncé comme logre de cette partie, la défense française oeuvrait à merveille, notamment Florent Piétrus qui condamnait au silence le tsar russe. Résultat : les Bleus prennent la partie en main. Mais le premier incident intervient au bout de 3:43 minutes : il faudra faire sans TAW, sorti après un choc et remplacé par Boris Diaw. Cest Parker, le marqueur de ce premier quart (7 points) qui répond à son homologue meneur Karassev (7 points également). Round dobservation passé, le spectacle peut commencer.
Moïso, imprenable tour (21-21)
Pas encore entré dans son match et fidèle à ses habitudes, Boris Diaw ne prend pas les shoots. Trop altruiste le nouveau joueur dAtlanta ! Mais il ne gamberge pas et va claquer un smash énorme dans la foulée. Heureusement pour nos Bleus, ladversaire nest pas encore à laise dans ses baskets. Les shoots senchaînent côté russe sans rentrer
pour le moment. De plus, les rebonds sont français. Jérôme Moïso, pas vraiment à son meilleur niveau depuis le début de la compétition, prend sa place sous le cercle et nettoie tout ce qui passe. Un contre, un rebond, un panier : lélève de lINSEP est partout (8 points, 7 rebonds à la mi-temps). Et Andrei Kirilenko ? Boris Diaw sen occupe parfaitement. La défense tricolore frise la perfection et enchaîne les interceptions. 37-27 au bout de 18 minutes, lécart est fait pense-t-on. Cest sans compter sur le sursaut dorgueil de lintérieur des Utah Jazz qui aide sa formation à recoller avant la mi-temps.
Diaw de gala (21-14)
Malgré leurs difficultés à développer leur jeu, les hommes de lEst tentent des choses compliquées. Passes dans les pieds, Alley-hoop imprécis
Les Bleus peuvent y croire. Surtout que leur compteur au-delà des 6.25 mètres se débloque avec deux tirs primés de TP (0/5 avant ça). Sergei Monia donne un coup de fouet aux siens avec 7 points qui font du bien dans les 3 premières minutes du quart-temps. Laurent Foirest nest pas en réussite et se fait même bâcher sèchement par Savrasenko. La révolte gronde mais lécart est constant. Car super-Boris sort son habit de lumière. Diaw provoque, perturbe la défense adverse et va au dunk avec une facilité déconcertante. Dix points décart avant la dernière période.
Cardiaques sabstenir (13-16)
Les défenses prennent le pas sur les attaques. Le cinq mis en place par Sergei Elevich nest composé que dextérieurs. On vise le "shoot que shoot". Mais lindividuelle française tient les envahisseurs à lécart. Le chiffre : 2-0 pour les Russes après 3 minutes de jeu. Ça sent bon la demi-finale. Piétrus en rajoute une couche et pousse jusquà +15 à 5 minutes du terme (70-55). Mais on connaît ladage de la peau de lours. Cest un grizzli russe qui se réveille et sort ses griffes. Une défense tout-terrain, une pression de chaque instant font perdre leur sang froid aux hommes dAlain Weisz qui se font remonter doucement (70-66). Les curs tricolores palpitent mais la bande à Parker reprend ses esprits. Cest Moustapha Sonko, victime des fautes adverses, qui conclut un match qui offre peut-être un billet pour Athènes à cette formidable équipe.
Les marqueurs : France
N° Noms Pts
4 Moustapha SONKO 10
5 Tariq ABDUL-WAHAD 2
6 Jérôme MOISO 12
7 Laurent FOIREST 12
8 Alain DIGBEU 8
9 Tony PARKER 18
10 Makan DIOUMASSI 0
11 Florent PIETRUS 12
12 Cyril JULIAN NPJ
13 Boris DIAW 14
14 Thierry RUPERT 0
15 Ronny TURIAF NPJ
Entraîneur : Alain WEISZ
Les marqueurs : Russie
N° Noms Pts
4 Vasily KARASSEV 12
5 Denis ERSHOV NPJ
6 Fedor LIKHOLITOV 4
7 Mikhail SOLOVIEV 0
8 Valentin KOUBRAKOV 0
9 Petr SAMOILENKO 0
10 Victor KHRIAPA 13
11 Zakhar PACHOUTINE 7
12 Sergei MONIA 11
13 Andrei KIRILENKO 22
14 Dimitri DOMANI NPJ
15 Alexei SAVRASENKO 0
Entraîneur : Sergei ELEVICH
Les quarts de finale à Stockholm
Mercredi 10 septembre 2003
France Russie : 76-69
21h00 : Lituanie Serbie Monténégro :
Jeudi 11 septembre 2003
18h00 : Espagne Israël
21h00 : Grèce Italie
Les vainqueurs de la journée de mercredi joueront lun contre lautre la demi-finale du samedi 13 septembre à 14h00. Les vainqueurs de jeudi, joueront eux à 17h00.
Tous les résultats en direct sur www.eurobasket2003.com
Alexandre CARLIER (à Paris) avec Fabrice CANET (à Stockholm),
Service de Presse FFBB
Photo : FFBB / Stadium / Bellenger