Equipe de France masculine
Attention danger
Julien Guérineau (service de presse FFBB) - 11/09/2013
La France débute le second tour de lEuroBasket ce mercredi (21h00, en direct sur Canal + Sport) face à la Lituanie. Un candidat au podium mais qui déçoit depuis le début de la compétition et qui sest miraculeusement qualifié. Gare donc au réveil des Baltes.
Au pays où le basket est roi, on a frôlé le drame lundi soir. Battue d’entrée par la Serbie, la Lituanie avait, sans vraiment convaincre, corrigé le tir pour enchaîner trois victoires consécutives. Mais dans un groupe fou, une défaite de 10 points ou plus contre la Bosnie aurait pu l’éliminer. Et à quatre minutes de la fin (-16) ce cauchemar était devenu réalité. Un Mirza Teletovic touché par la grâce (31 pts) shootait du parking et il aura fallu un bon passage de Linas Kleiza pour limiter la casse et rallier le deuxième tour à la faveur d’un point average favorable.
Mais comme le dirait Franck Ribéry, la route tourne toujours en sport. Tony Parker le sait parfaitement et les victoires des Bleus face à la Lituanie à l’EuroBasket 2011 (73-67) puis aux Jeux Olympiques (82-74) n’offrent aucune garantie aux leaders de la poule. Car en face, le talent est partout. La Lituanie est en effet sur le point de tourner définitivement la page de sa vieille garde. Après une performance exceptionnelle de sa jeunesse triomphante au Mondial 2010, les blessures et la pression liée à l’organisation de l’EuroBasket en 2011 avait poussé le sélectionneur Kestutis Kemzura à rappeler l’icône Sarunas Jasikevicius et d’autres grognards. Sans succès.
La prise de pouvoir des minots était prévue pour cet été avec l’effrayante doublette intérieure estampillée NBA Jonas Valanciunas (2,13 m, 21 ans)-Donatas Motiejunas (2,13 m, 22 ans). D’immenses talents encadrés par les jumeaux Lavrinovic (2,12 m), dominateurs depuis des années en Euroleague. Les ailes sont également bien fournies avec les surpuissants Jonas Maciulis et Linas Kleiza, meilleur marqueur de la sélection aux Jeux de Londres. Le point faible reste le poste de meneur où le fougueux Mantas Kalnietis n’offre pas tous les gages de sûreté.
Il l’a d’ailleurs prouvé contre la Bosnie en arrosant à tout va (5/20 dont 1/9 à trois-points) et globalement le coach Jonas Kazlauskas semble avoir bien du mal à dégager une rotation et une hiérarchie claires dans cette équipe. D’un match à l’autre, voire même d’une mi-temps à l’autre, les minutes varient du simple au triple et un joueur non utilisé un jour peut se retrouver titulaire le lendemain. Bref, la Lituanie se cherche encore. Pourvu qu’elle ne se trouve pas face à la France.