Batum change de statut
Les Trailblazers ont cassé leur tirelire en juillet pour faire de l'ailier de 23 ans le deuxième joueur le mieux payé de la franchise, derrière l'intérieur All Star LaMarcus Aldridge, et l'un des sportifs français les mieux rémunérés.
A 10,85 millions de dollars la saison (8,3 M EUR), soit un salaire multiplié par quatre, Batum est attendu au tournant dans l'Oregon.
"Je sais que je dois monter d'un cran, confiait récemment le Français au Portland Tribune. Je suis un pilier de cette franchise maintenant."
Après quatre saisons d'une belle progression (5,4 points et 2,8 rebonds en 2008-2009, 10,1 pts et 3,8 rbds en 2009-2010, 12,4 pts et 4,5 rbds en 2010-2011, 13,9 pts et 4,6 rbds la saison passée), Batum doit poursuivre sa courbe de stats ascendante.
Pour cela, il s'est fixé un objectif ambitieux: 50-40-90, soit 50% de réussite aux tirs, 40% à trois points et 90% aux lancers francs, le tout sur une saison de 82 matches. Il était respectivement à 45%, 39% et 83% l'an passé.
"Un facilitateur et un leader"
Lui qui est désormais la deuxième option offensive de l'équipe après Aldridge, comme en équipe de France derrière Parker, espère aussi se montrer plus régulier.
"Depuis que je suis jeune, (l'inconstance) c'est mon principal défaut, assure le joueur formé au Mans. En NBA, il faut être là tous les soirs, cela va être important pour moi de faire ça cette saison et je le sais."
Le nouvel entraîner des Blazers, Terry Stotts, qui a remplacé Nate McMillan, le coach qui avait donné à Batum sa chance en NBA en le titularisant lors de sa saison de rookie alors qu'il était inconnu, lui a fixé un cap.
"En attaque, Nicolas doit être un facilitateur, un joueur qui crée des situations dangereuses, explique Stotts. En défense, il faudra répondre au défi adverse tous les soirs. Globalement, il devra plus jouer un rôle de leader."
Mais le coach se méfie toutefois des attentes. "Quand un joueur signe un gros contrat, beaucoup pensent voir la différence dès le premier match. A mon avis, il est plus important qu'il (Batum) continue son apprentissage."
Trois pivots sous un nouveau maillot
Nul doute qu'Evan Fournier rêve d'une trajectoire "à la Batum". Fournier débarque en NBA à 19 ans et après avoir lui aussi brillé en Pro A.
Le grand espoir du basket tricolore est un des nouveaux "Frenchies" de NBA, avec l'arrière Nando De Colo, qui arrive à San Antonio avec bien plus de certitudes et d'expérience. Les Spurs l'avaient en effet sélectionné en 2009 mais l'ont laissé mûrir en Espagne. Avec le Nordiste de 25 ans, Tony Parker et Boris Diaw, San Antonio a des allures d'une mini équipe de France.
Trois pivots tricolores, dont deux champions NBA, débutent la saison sous un nouveau maillot. Ian Mahinmi a en effet quitté Dallas, champion 2011, pour Indiana alors que Ronny Turiaf, champion 2012 avec Miami, est revenu à Los Angeles, où il avait fait ses débuts NBA, mais cette fois chez les Clippers.
Johan Petro n'a pas suivi les Nets vers leur nouveau domicile de Brooklyn, le Parisien est désormais à Atlanta.
Joakim Noah et Kevin Séraphin sont les seuls "big men" tricolore de NBA à n'avoir pas bougé: le franco-américain sera encore une pièce maîtresse de Chicago et le Guyanais cherchera lui à confirmer sa belle fin de saison dernière avec à Washington. L'arrière Rodrigue Beaubois est resté à Dallas mais commence la saison du mauvais pied, avec une blessure à la cheville gauche.