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EuroBasket 2009

Bien se placer

12/09/2009
Toujours invaincue, l’Equipe de France veut s’assurer une des deux premières places de la poule. Une victoire sur la Croatie lui garantirait en effet de jouer son quart de finale jeudi à Katowice sans que son adversaire bénéficie d’un jour de repos.

"C’est une équipe faible qui n’est pas du niveau de celles que l’on va rencontrer maintenant ni de celles que nous avons jouées avant." Vincent Collet n’est pas du genre à s’emballer et sait parfaitement que la fessée administrée à la Macédoine (83-57) n’a d’autre valeur que comptable avec un billet pour les quarts de finale obtenu avant même les deux derniers matches de poule. "Mais ce qui m’a plu c’est que nous connaissions les faiblesses de la Macédoine et qu’en d’autres temps nous n’aurions peut-être pas eu la concentration pour la pousser dans ces faiblesses."

Satisfait du niveau d’implication de ses "généraux" mais également des joueurs moins sollicités, l’entraîneur des Bleus refuse de se projeter trop loin dans la compétition mais possède cependant une idée bien précise sur la marche à suivre. Son but ? Décrocher une des deux premières places de la poule pour disputer le quart de finale décisif dès jeudi à Katowice. L’adversaire de la France aura en effet l’inconvénient d’avoir joué sa dernière rencontre à Lodz mercredi avec un transfert le jour même du quart. Une aberration du calendrier que Vincent Collet souhaite bien exploiter. Et en cas de qualification pour les demi-finales, ses troupes pourraient souffler le vendredi.

Mais le dernier carré est encore loin et dimanche c’est la Croatie qui se dresse sur la route des Français. "Sur le papier, c’est une équipe magnifique qui pourrait prétendre aux plus belles récompenses avec un secteur intérieur qui n’est pas loin d’être le meilleur de l’Euro et des arrières-meneurs qui sont tous des stars européennes", estime Vincent Collet. "Mais face à la Russie on a senti peu d’unité et peu de vitesse dans le jeu. Simplement il faut rester prudent. Si ces joueurs-là le décident…"


Longtemps à la rue contre la Macédoine, apathiques face aux Russes, les Croates semblent ne pas encore avoir commencé leur Euro. Un état de fait qui ne paraît pas perturber plus que ça le staff technique dalmate, champion toutes catégories des parties de cartes au soleil à leur hôtel de Bydgoszcz. Jasmin Repesa sait sans doute qu’à tout moment sa formidable collection de talents peut prendre feu. Près du cercle les options sont multiples et Vincent Collet s’attend à un pilonnage en règle dans ce secteur. Vujcic, Prkacin ou Nicevic sont de grands techniciens dos au panier tandis que Popovic, Planinic ou Ukic forment un trident d’artificiers de haut vol. Seuls les ailiers sont plus limités. L’agressivité de la meilleure défense du tournoi (59,3 pts encaissés) sera donc mise à rude épreuve.

Du côté des Bleus, Ian Mahinmi se ressent toujours d’une contracture aux adducteurs et n’a pas été utilisé depuis le premier match. Quant à Ronny Turiaf et Alain Koffi, légèrement malades, leur état n’inspire aucune inquiétude. Enfin Tony Parker a indiqué se sentir à 90% de ses possibilités, son hématome à la cheville n’étant bien plus qu’un mauvais souvenir.

Les résultats du jour
Turquie bat Espagne 63-60
Les champions du Monde sont dans les cordes. Battus d’entrée par la Serbie, les Espagnols ont été dominés par une formation turque particulièrement impressionnante de dureté, de sérieux et de sang-froid. Hidayet Türkoglu très discret (2 pts à 1/5) c’est Ersan Ilyasova (15 pts) qui a brillé tout comme le duo d’intérieurs Omer Asik-Semih Erden (24 pts, 10 rbds). Après une pénétration pleine d’audace du micro-meneur Ender Arslan, l’Espagne a eu la balle de match en main mais la pénétration de Sergio Lull n’a rien donné. Un choix tactique critiqué par Marc Gasol au micro de la chaîne Sexta : "Quand on a Pau Gasol sur le terrain et que le dernier ballon va au gamin, au joueur arrivé le plus récemment en sélection… bon, ce sont des choses qui arrivent." Avec deux défaites, l’Espagne aura toutes les peines du monde à terminer dans les deux premiers.

Serbie bat Pologne  77-72
Les Serbes ont beau avoir l'équipe la plus jeune du tournoi, ils ne jouent pas moins comme des vétérans d'Euroleague. Contrôle du tempo, défense de fer, intelligence de jeu, les troupes de Dusan Ivkovic impressionnent. Après avoir compté jusqu'à 16 points d'avance elles ont cependant dû cravacher pour contenir le retour des Polonais portés par une salle en fusion. Mais Nenad Krstic qui fait figure de papy du haut de ses 26 ans, a tenu le cap dans la tempête et remporté son duel avec Marcin Gortat (18 pts, 8 rbds, 2 blks).

Slovénie bat Lituanie  81-58
Il y a bien longtemps qu'une équipe de Lituanie n'était pas apparu aussi faible. Les Baltes sont désormais au bord de l'élimination après avoir totalement sombré face à une Slovénie qui n'a pas eu besoin de forcer son talent. Sans meneur de haut niveau européen les Lituaniens apparaissent comme un monstre sans tête et ont été balayés par le festival extérieur de leur adversaire (13/27 à trois-points) emmenés par le meneur du Barça Jaka Lakovic (24 pts).

Le classement
1- Turquie (3-0), 2- Slovénie et Serbie (2-1), 4- Espagne et Pologne (1v-2d), 6- Lituanie (0v-3d).