EuroBasket 2011
De Colo fait le show
Julien Guérineau (service de presse) - 09/09/2011
Plutôt effacé offensivement depuis le début de lEuro, Nando De Colo a marché sur leau lors de deux passages décisifs face à la Lituanie. Avec notamment un festival dans le money-time qui a définitivement assuré la victoire française.
Bien sûr, Nando De Colo avait eu quelques éclairs. Mais la froideur des chiffres traduisait bien ses doutes : 2,2 points de moyenne à 35,7% aux tirs après six matches à l’EuroBasket. Vendredi soir, face à la Lituanie, l’arrière de Valence a pourtant porté l’Equipe de France vers un succès capital, traversant deux moments de grâce lors du deuxième (8 pts) et quatrième quart-temps (13 pts).
Ses coéquipiers comme son entraîneur étaient unanimes pour saluer la performance. "Nous avons trouvé le joueur providentiel… Nando a été en transe pendant 7-8 minutes", souriait Vincent Collet. "Il nous sauve quasiment le match", ajoutait Nicolas Batum. Plus en rythme, plus incisif et plus spontané dans ses prises de risque, De Colo a écoeuré la Lituanie tout autant par la précision de son tir que par sa capacité à jouer sur les lignes de passes et à mettre de la pression sur le porteur de balle. Car, comme le notait Vincent Collet, l’ancien choletais "est rentré dans le match avec la défense." Ses 5 interceptions sont là pour le démontrer, elles qui lui ont offert quelques paniers faciles, toujours bons à prendre pour gagner en confiance.
Jeudi matin, lors du point presse des Bleus, De Colo était le sujet de toutes les interrogations. L’absence de Mickaël Gélabale lui mettait un surplus de pression sur les épaules. Mais le Nordiste n’a rien laissé paraître et responsabilisé comme jamais, il a répondu aux attentes. "C’est plus facile de se mettre dans le bain quand on reste plus longtemps sur le terrain. Cela m’a permis de prendre du rythme et derrière c’est venu", commentait-il sobrement après son exploit.
Un coup de chaud dont l’importance n’a pas échappé à Tony Parker, qui a pu porter l’estocade à une Lituanie saoulée de coups par le Valencian : "Quand il est à ce niveau-là, cela change beaucoup de choses. Cela m’enlève de la pression et m’a permis d’être plus frais dans le quatrième quart-temps quand je suis revenu sur le terrain."