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EuroBasket 2011

En pensant à la Grèce…

Julien Guérineau (service de presse) - 11/09/2011
L’Equipe de France a perdu face à l’Espagne (69-96), sans Joakim Noah et Tony Parker, laissés au repos. Deuxièmes du groupe, les Bleus retrouveront leur meilleur ennemi, la Grèce, lors des quarts de finale, jeudi soir.

La dernière journée des matches de poule lors des compétitions FIBA donne souvent lieu à des empoignades d’un genre assez particulier. Alors que la Serbie et la Turquie avaient lutté jusqu’à la dernière seconde dans une ambiance extrêmement tendue pour décrocher le dernier billet pour les quarts, la France et l’Espagne ont proposé un spectacle radicalement différent. Le vainqueur du jour se retrouvant dans la partie de tableau de la Lituanie et bénéficiant d’un jour de repos en moins avant les quarts, la victoire n’était pas forcément une priorité pour les Bleus.

La gestion des temps de jeu était en revanche au cœur des préoccupations tricolores et Vincent Collet a finalement opté pour laisser au repos Tony Parker, alors que Joakim Noah restait également cloué sur le banc, conséquence d’une béquille contre la Serbie qui a provoqué un hématome important au mollet. Mickaël Gélabale poursuit quant à lui toujours sa course contre la montre pour soigner son entorse de la cheville à temps pour les quarts de finale.
Avec trois éléments majeurs hors service, la France a tenu une mi-temps avant de sombrer en cinq minutes au retour des vestiaires (4-21) provoquant les sifflets du public et la colère de la presse espagnole. La Sexta, qui retransmettait le match à la télévision, a couvert d’anathèmes les Tricolores, les soupçonnant d’avoir privilégié les calculs au jeu.
Vincent Collet, de son côté, souhaitait tuer dans l’œuf tout début de controverse. "Nous avons fait une première mi-temps honorable. Mais je crois simplement que ces 20 minutes nous ont rassurés et comme les Espagnols ont au contraire été agacés, ils sont revenus beaucoup plus agressifs et déterminés", a-t-il estimé. "Nous avons baissé la garde et ils nous ont mis K.-O." Ses joueurs étaient tous sur la même longueur d’ondes réfutant toute volonté de calculs mais pointant plutôt du doigt les circonstances et la supériorité des champions d’Europe en titre. "Nous n’avons pas laissé filer le match. Nous sommes des compétiteurs et ce n’était absolument pas la consigne", insistait un Kevin Seraphin héroïque face aux frères Gasol et auteur, malgré les fautes, de 18 points, son record en Equipe de France. "Nous n’avons pas calculé. Nous n’avons peur de personne et le but c’est d’aller jusqu’au bout", soutenait Andrew Albicy. "On s’est relâché en se disant : on les tient sans Tony et Joakim. Ils ont haussé le niveau et cela nous a surpris."
Désormais, seul un match compte, celui de jeudi face à la Grèce. "Il faut gagner ce match… Tout ce que nous avons fait depuis le début est effacé. C’est l’injustice d’un Euro mais c’est comme ça", prévenait Vincent Collet.
L’Equipe de France prendra la route de Kaunas lundi en début d’après-midi avec un seul objectif : remettre sur pieds toutes ses forces vives et effacer de sa mémoire sa deuxième mi-temps contre l’Espagne. "Il faudra vite oublier ce qui s’est passé aujourd’hui. Ce n’est pas très important", glissait Vincent Collet avant de quitter définitivement la Siemens Arena.
 
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