Enfoncer le clou
Imprévisible
Le Canada a le chic pour produire des performances en dents de scie. Sa préparation l’a parfaitement démontré. +22 contre la France le 13 août. -74 quatre jours plus tard face à la Grèce ! Puis un succès sur la Serbie (62-58) avant de prendre une correction face aux Turcs (-31). Et lors du Mondial, cette production sinusoïdale s’est poursuivie avec un revers initial contre le Liban avant une impressionnante réaction contre la Lituanie. A +17 à 15 minutes de la fin les troupes de Leo Rautins semblaient tenir le bon bout avant de s’effondrer. Difficile donc de savoir à quoi s’attendre d’une équipe très dépendante de son adresse au-delà de la ligne (56 tirs primés décochés).
Direction Istanbul
Avec une victoire face au Canada, la France obtiendrait mathématiquement son billet pour la phase finale à Istanbul, le premier objectif de Vincent Collet. Mais l’entraîneur tricolore veut voir plus loin en évitant à tout prix la troisième ou la quatrième place de la poule synonyme d’un terrible croisement avec la Grèce ou la Turquie. "La vérité va venir dans les jours qui viennent. Dans la poule et ensuite, je l’espère, en huitièmes de finale. L’objectif est de progresser et d’être le plus fort possible ce jour-là", insiste-t-il.
Métamorphose
En difficulté en préparation (2 victoires – 5 défaites), la France n’évolue plus au même niveau depuis son arrivée en Turquie. "Contre l’Australie et le Brésil à Villeurbanne, nous avions commencé à bien jouer au basket", tempère cependant Vincent Collet. "Simplement c’était de la préparation. La compétition amène du neuf, elle sublime les joueurs. Mickaël Gélabale par exemple est en mode Mondial. Les performances individuelles bonifient un collectif et un Gélabale ou un Koffi à ce niveau changent la donne."
Garder le cap
L’ambiance était détendue et joyeuse parmi les joueurs lors de la conférence de presse organisée à l’occasion du jour de repos. La veille au soir, les Bleus s’étaient offert un dîner sur le front de mer pour décompresser après leurs deux premiers succès. Mais pas question cependant de verser dans l’euphorie. "La victoire contre l’Espagne crédibilise tout ce que l’on a fait et amène de la confiance à un groupe très jeune qui a besoin de repères", explique Vincent Collet. "C’est une bénédiction. Mais malgré tout j’ai vu beaucoup de signes d’immaturité depuis le début de la préparation et c’est pour cette raison que je reste très prudent."
Le banc
Trois des quatre meilleurs marqueurs tricolores après les deux premières journées sont des joueurs du banc. La preuve de la variété des options offensives dont disposent les Bleus et de la bonne tenue d’un collectif qui sait trouver des solutions différentes face aux défenses qui lui sont proposées. "Si les joueurs sont capables d’accepter que je puisse pianoter sur l’ensemble de la rotation, je pense qu’on peut devenir une bonne équipe", estime Vincent Collet.