Joakim Noah, très excité par l'Euro
Joakim, comment vous sentez-vous à titre personnel ?
Je me sens de mieux en mieux. Enchaîner quatre victoires sans défaite, c’est bien. Mais je pense qu’on peut encore s’améliorer. Les matches vont être de plus en plus compétitifs et ça se sent dans le groupe. Il y a plus une urgence dans notre façon de jouer. Je trouve qu’en défense, c’est bien. Mais même en attaque, je crois qu’hier, nous avons fait notre meilleur match.
Votre prestation d’hier face à la Croatie et notamment face à Ante Tomic, un pivot référencé en Euroleague, a été plutôt probante. Comment l’analysez-vous ?
Ca faisait un moment que je n’avais pas joué au basket, depuis la fin des play-offs avec les Bulls, je n’avais pas fait d’opposition. Il y a beaucoup de joueurs européens que je ne connais pas vraiment. C’est impressionnant de voir le nombre de talents qu’il y a. C’est un autre style de jeu. Pour moi ce qui compte aujourd’hui, c’est progresser, me préparer pour l’Euro le mieux possible et on verra ce que ça donne. Je pense qu’avec ma course, je peux aider cette équipe, même si je ne suis toujours pas à 100%. Je n’ai pas encore retrouvé tout mon jump par rapport à d’habitude. Mais tout ça va venir avec le temps. Ca va mieux à chaque match.
Comment appréhendez-vous l’EuroBasket en Lituanie ?
Je dois avouer que je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. Je sais juste que ça va être un environnement hostile et je suis très excité par ça. Ces matches de préparation sont importants parce que ça ne fait pas très longtemps que je joue avec l’équipe, ça me permet de prendre de l’expérience avec les autres. Apprendre les systèmes est quelque chose de très important. Le jeu européen est beaucoup plus précis que le jeu NBA. C’est beaucoup moins de un contre un. Il faut vraiment connaître les systèmes parce qu’il n’y a pas de place pour les petites erreurs. La règle des trois secondes dans la raquette, qui n’existe pas en Europe, est probablement le plus gros changement pour moi. Ca bouge moins défensivement, et en attaque il faut donc être beaucoup plus précis.
Votre association avec Tony Parker contre la Croatie s’est révélée particulièrement efficace…
Tony Parker est un joueur qui a très très faim. C’est quelqu’un qui a tout gagné en NBA et il a maintenant envie réussir avec l’Équipe de France. On sait très bien que c’est l’un des meilleurs meneurs de jeu du monde mais pour lui aussi, gagner est quelque chose de très important, surtout à ce moment de sa carrière.
Ce soir, vous affrontez la Serbie de Nenad Krstic. Que pensez-vous de ce joueur que vous connaissez assez bien ?
C’est un joueur intéressant, avec beaucoup de talent. Il tire à trois points, il dribble, il est assez polyvalent. J’ai un peu d’expérience contre lui mais c’est un très bon joueur.
Y-a-t-il des différences dans la vie en groupe en Équipe de France par rapport à la NBA ?
C’est différent, c’est sûr. Mais le groupe est super, les gars sont cools, on se marre bien et ça je le savais dès le début. Florent Pietrus, c’est un caractère que je n’ai jamais vu auparavant. Ca me fait plaisir de retrouver Ali Traoré aussi. On passe beaucoup de temps ensemble. Vendredi, nous sommes allés manger au restaurant ensemble et ça faisait plaisir de ne plus manger des pâtes ! Je passe un super été en tous cas, après avoir été à Hawaii puis dans une réserve indienne, maintenant c’est l’Équipe de France et ça fait partie de ce super été.