EuroBasket 2011
La France en quarts de finale
Julien Guérineau (service de presse) - 07/09/2011
Bien moins adroite que lors du premier tour à Siauliai, lEquipe de France a frisé la correctionnelle en dilapidant une avance quelle avait patiemment construite pendant trois quart-temps. Mais sa défense et le sang-froid de Parker aux lancers-francs lui ont assuré la victoire (68-64) et sa place dans le top 8 après le succès de la Lituanie sur la Serbie.
Les Bleus ne peuvent pas être toujours aussi flamboyants que face à la Serbie. Mercredi, pour débuter le deuxième tour dans la superbe Siemens Arena, ils ont livré une prestation extrêmement convaincante pendant 30 minutes. Mais une faillite totale à trois-points (0/9), face à une zone turque qui avait fermé l’accès au cercle dans le quatrième quart-temps, a failli leur être fatale.
Mais pour la deuxième fois de suite, face à un géant du Continent, la France est sortie vainqueur du duel. "Quand tu shootes à 35% et qu’il n’y a pas de rythme, il faut savoir gagner. Sans jouer son meilleur basket", soulignait, satisfait, Joakim Noah. Vincent Collet, de son côté, soulignait l’importance de cette victoire dans ce groupe de la mort : "Il faudrait le concours de circonstances le plus défavorable pour que nous ne soyons pas en quarts de finale." L'entraîneur tricolore pouvait finalement aller se coucher l'esprit léger puisque la démonstration offensive de la Lituanie contre la Serbie envoyait ses troupes en quarts de finale.
La soirée aurait donc pu être idéale sans la blessure de Mickaël Gélabale. L’ailier tricolore souffre visiblement d’une entorse de la cheville et les détails sur une éventuelle indisponibilité seront connus plus tard dans la soirée mais son entraîneur ne se montrait pas très optimiste. "C’est un gros coup dur. Je ne suis pas médecin mais j’imagine mal le voir jouer les deux prochains matches."
Il faudra donc trouver des solutions de repli chez des remplaçants qui montent en puissance à chaque match. La production du banc avait été pointée du doigt en début de tournoi mais depuis, la second unit française a retrouvé des couleurs et le coach une pleine confiance dans la capacité de ses hommes à produire. Vincent Collet l’a largement démontré contre la Turquie en rentrant rapidement dans ses rotations et en alignant un cinq étonnant (Parker-De Colo-Kahudi-Pietrus-Traore) mais particulièrement efficace dans le deuxième quart-temps. Un quintet qui remit une France, bousculée au rebond, dans le sens de la marche.
Dans le troisième quart-temps c’est ensuite une accélération de Parker et deux flèches primées de Gélabale et Kahudi qui semblèrent faire la différence. Mais à +15 (59-44), la belle machine se grippa. "Ils ont installé un faux rythme et nous ont endormis", admettait Nicolas Batum. "Ils n’avaient pas l’air motivé et manquaient d’intensité. Je crois qu’on s’est relâché et c’était le piège parfait. Les tirs que nous rentrions depuis une semaine ne rentraient plus. La fin du troisième quart-temps nous permet de gagner parce qu’ensuite ils ont réinstallé la zone qu’ils ont utilisée l’année dernière pendant tout le Mondial."
Un 5/6 aux lancers-francs de Parker dans les 20 dernières secondes alors que Kerem Tunceri avait eu le trois-points du K.-O. entre les mains a préservé l’essentiel et la France peut désormais panser ses plaies (Parker et Noah n’étaient pas à 100% physique contre la Turquie) avant de plonger dans l’enfer vert vendredi soir.
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