La France retrouve son Flo

Pat Riley, le General Manager du Miami Heat, va finir par le contacter. Florent Pietrus croisait Dirk Nowitzki pour la troisième fois en compétition internationale. Et après le Mondial 2006 (29 pts de la star des Mavs), l’Euro 2007 (28 pts) l’intérieur de Valence a contribué à un troisième succès de l’Equipe de France sur l’Allemagne. Cette fois Nowitzki s’est même contenté de 20 pts (5/13 aux tirs), un total bien éloigné de ses standards habituels.

Pietrus n’est pas seul responsable de l’exploit mais ses 23 minutes auront pesé lourd dans la balance, bien au-delà des statistiques (2 pts, 6 rbds, 3 pds). "Je suis satisfait parce qu’il y avait un sacré client en face et c’était le moment de montrer à ceux qui en doutaient que je suis toujours là", souriait l’homme aux 133 sélections, un total qui le place dans le top 20 historique des internationaux.

Pas forcément à son aise avec son nouveau statut de remplaçant depuis le début de la préparation et de l’Euro, Florent Pietrus avait retrouvé face à Nowitzki tout son mordant défensif. Un impact nécessaire compte tenu des fautes qui se sont rapidement abattues sur Boris Diaw. "Mon rôle a beaucoup changé et il est difficile de prendre du rythme sur de courtes périodes. Mais c’est à moi de m’adapter", concède-t-il.

Alors, malgré les 12 centimètres qui le séparent d’un des meilleurs joueurs du Monde, Pietrus a tout fait pour dérégler une mécanique proche de la perfection mais qui a connu quelques ratés, notamment en deuxième mi-temps : "Je savais que quoi que je fasse, tôt ou tard il recevrait la balle. Donc j’ai essayé de me concentrer là-dessus et sur le fait qu’il n’aime pas trop les contacts, se faire toucher. On l’a énervé et on a plutôt bien réussi."