La panne
Premier quart-temps
"What a difference a day makes" chantait Esther Phillips. 24 heures après avoir balbutié son basket contre le Canada, la France a offert à ses supporteurs dix minutes de rêve face à la Lituanie. En l’absence de Florent Pietrus, Vincent Collet a cette fois choisi Yannick Bokolo pour débuter dans le cinq de départ, plaçant Nicolas Batum et Boris Diaw en défense sur les deux plus grands dangers lituaniens, les panzers Jonas Maciulis et Linas Kleiza. Et après un début de match équilibré (8-9, 5e), les Bleus vont s’envoler, se fendant d’un monumental 16-2 face à des Baltes clairement gênés par les excellentes rotations défensives des Tricolores, leurs mains rapides et leurs qualités athlétiques. En attaque, la partition est tout aussi convaincante avec un ballon qui circule vite, des décalages incessants et une adresse irréprochables (5/6 à trois-points). Bref, tout baigne (24-11).
Deuxième quart-temps
La suite est largement moins flamboyante. La France va rester cinq longues minutes sans inscrire le moindre panier. Dans ces conditions beaucoup d’équipes auraient sombré. Ce n’est pas le cas. La défense a cette vertu qu’elle permet de traverser sans conséquences fâcheuses ces moments de disette. Une main française traîne sur chaque passe, un bras se détend pour gêner chaque tir et la menace Kleiza est rayée de la carte (0 pt, 0/5 aux tirs à la pause) par un Boris Diaw également efficace de l’autre côté du terrain. Mais à force de revenir bredouille sur chaque possession face à une zone match-up bien en place, les troupes de Vincent Collet finissent par s’exposer à une nouvelle poussée de fièvre de l’intenable Maciulis qui initie un 1-10 en cinq minutes qui rééquilibre les débats (30-24).
Troisième quart-temps
Face au Canada (-17) puis l’Espagne (-18), la Lituanie est parvenue à combler des écarts importants. Elle va récidiver contre la France, effaçant 15 longueurs de retard. Au milieu du troisième quart-temps, c’est un surréaliste 13-39 qu’elle a infligé à son adversaire. Les Baltes jaillissent des vestiaires à 200% à l’heure et en retrouvant de la vitesse et du mouvement, relancent Kleiza qui multiplie les percussions décisives. Le taureau de l’Olympiakos, qui retrouvera la NBA à la rentrée (Toronto) après une parenthèse financièrement très rentable sur le Vieux Continent, signe 12 unités à 4/5 aux tirs et 4/4 aux lancers-francs. Les Bleus toujours aussi peu inspirés en attaque sont dans les cordes (41-52).
Quatrième quart-temps
Et le K.-O. ne met pas longtemps à intervenir. Delininkaitis et Seibutis font mouche à 6,25 m. Le match est plié. Trop maladroite, la France n’a pas les moyens de recoller et doit dire adieu à la première place de la poule qui lui aurait pourtant assuré un huitième de finale largement plus abordable. Ali Traore et Mickaël Gélabale parviennent bien à, enfin, trouver le chemin du cercle dans un dernier rush désespéré mais il est bien trop tard. Les Bleus joueront sans doute face à la Russie… ou la Grèce lors des huitièmes, à moins d’une lourde défaite face aux Tall Blacks qui les expédierait dans la gueule du monstre turc !
Les réactions de Vincent Collet après Lituanie vs. France
envoyé par basketfrance