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EuroBasket 2011

L’aventure continue

Julien Guérineau (service de presse) - 04/09/2011
Bousculée pendant 30 minutes par l’Italie et en partie privée de Tony Parker et Mickaël Gélabale, handicapés par des problèmes physiques, la France a fait la différence dans le quatrième quart-temps (+14, 91-84 au final) pour rester invaincue et se qualifier pour le deuxième tour.

 

A ceux qui s’interrogeaient de la capacité de l’Equipe de France à exister offensivement sans les exploits de Tony Parker, les Bleus ont apporté la plus belle des réponses dimanche soir. Bien tenu en première mi-temps puis gêné par une béquille qui avait touché sa cuisse dès la deuxième action de jeu, le meneur des Spurs s’est contenté de 7 points face à l’Italie. Et pourtant, au prix d’un superbe rush dans le quatrième quart-temps (31-17), la France a poursuivi sa série de victoires et a assuré sa présence au deuxième tour, à Vilnius.
Un succès doublement intéressant. Sur le plan comptable bien évidemment mais aussi sur le plan moral avec la démonstration que ce groupe a de la ressource et des capacités d’adaptation. On savait les Italiens capables de série meurtrières et il paraissait peu probable que la Squadra, 20e attaque de l’Euro et plus mauvaise équipe à trois-points et aux passes, poursuive sur cette lancée. Cela aura été le cas 30 minutes durant avec un trio NBA Bargnani-Gallinari-Belinelli redoutable et un surprenant Hackett. Mais leur chant du cygne n’a pas suffi. "C’est la victoire du caractère", se réjouissait Vincent Collet. "Nous avons été plus rigoureux qu’à l’accoutumée en cherchant les points forts qui restaient sur le terrain."
Les points forts ? Mickaël Gélabale dans les coins. Laissé sur le banc toute la première mi-temps du fait de douleurs au dos, le futur joueur de Charleroi n’a plus quitté le parquet ensuite et rendu une fiche parfaite (8 pts, 6 rbds, 2 pds à 3/3) à l’image de ce qu’il produit depuis le début de l’Euro. Nicolas Batum ensuite, aérien lors des premières minutes (trois dunks d’entrée) puis décisif sur ses drives en fin de match. Boris Diaw enfin, dominateur dos au cercle et auteur de 6 points cruciaux lors des 75 dernières secondes.
"Je trouve toujours des solutions", souriait Le capitaine des Bleus en zone mixte face à des journalistes qui lui faisaient remarquer qu’il n’était pas toujours aussi inspiré offensivement. "Pas systématiquement au scoring, mais je trouve toujours des solutions… Je ne vais pas changer à bientôt 30 ans. Mais contre des équipes qui ne donne la consigne de ne pas aider parce que Boris il ne fait que des passes, je vais marquer." Jouant sans véritable pivot et quasiment sans intérieur, Andrea Bargnani et ses 213 centimètres ne mettant quasiment jamais un pied dans la raquette, l’Italie n’a pas trouvé de solution pour contenir Diaw et ses post-up. "Quand Tony est à 100% on joue des pick n’roll pour exploiter sa vitesse. Là il a fallu faire la différence d’une autre façon, en pilonnant intérieur."
Le banc tricolore a également répondu présent, pour des séquences défensives intéressantes ou pour faire tourner l’équipe, à l’image de Steed Tchicamboud. Avec quatre victoires en autant de matches la France poursuit sa route vers Londres et a vu d’un bon œil la défaite surprise de la Turquie face à la Pologne dans la poule A. Mais avant de penser aux croisements, il lui reste un dernier match à Siauliai qui pourrait la positionner idéalement pour les quarts de finale. "Maintenant nous arrivons pour une finale contre la Serbie", lançait Vincent Collet avant de reprendre le chemin des tribunes pour scouter son futur adversaire.
 
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