Tournoi International de Villeurbanne
Le Brésil simpose sans peine
À Villeurbanne, Boris Vladic (FFBB) - 23/08/2010
Les Ivoiriens auront tenu bon pendant un quart d'heure. Quinze minutes au cours desquelles Pape Philippe Amagou et les siens réussissent à faire jeu égal avec le Brésil. Et puis l'implacable logique du plus fort a repris le dessus et la Seleçao s'en est allée loin devant. Les hommes de Ruben Magnano s'imposent finalement 54-95. Demain mardi, ils affronteront les Bleus à 20h30.
La Côte d’Ivoire prend un excellent départ grâce à Konate, Koné et Amagou (7-0). Surpris, les Brésiliens vont enfin se réveiller au bout de trois minutes et se remettre en ordre de marche avec Tiago Splitter à la baguette. Alors qu’il reste cinq minutes à jouer dans cette première période, le futur coéquipier de Tony Parker aux San Antonio Spurs va permettre aux siens de revenir à 7-7 puis de passer devant. Mais les combatifs Ivoiriens ne l’entendent pas de la sorte et le bouillant Mo Koné refait passer les Éléphants en tête (12-10). Ruben Magnano, très actif sur son banc, exhorte ses joueurs à se reprendre, ce qu’ils font dans la foulée avec Leandro Barbosa à deux reprises. A la fin du premier quart-temps, c’est donc finalement le Brésil qui est devant (14-19).
La Côte d’Ivoire est décidemment très accrocheuse dans ce début de match. Les Brésiliens, qui ont peut-être un peu pris leurs adversaires de haut, ont toutes les difficultés du monde à se donner de l’air, d’autant qu’ils bâclent complètement leurs systèmes, ce qui a le don d’agacer le technicien sud-américain. Au bout du quart d’heure de jeu, les oriverde se remettent à jouer à leur niveau, le cinq majeur brésilien étant à nouveau sur le parquet au complet. Barbosa, Splitter, Vinicius et Garcia font enfin le break en attaque tandis que la défense se durcit elle aussi. Les hommes de Randoald Dessarzin ne peuvent que laisser leurs opposants filer devant et accusent un retard de seize points à la mi-temps (24-40).
Au retour des vestiaires, les Brésiliens haussent sensiblement leur intensité de jeu. Comme on pouvait le prévoir, la Côte d’Ivoire n’a pas les moyens de suivre et prend un éclat dans cette troisième période. Difficile en effet d’attaquer sur une défense plus physique, plus vive, mieux en place. Difficile tout autant de ne pas prendre l’eau face à un Brésil réaliste offensivement, qui rate assez peu et sanctionne la moindre perte de balle par des contre-attaques éclairs. Les Ivoiriens n’inscrivent donc que huit petits points en dix minutes, là où leurs adversaires en ajoutent vingt six. L’addition est salée pour les Éléphants à la demi-heure de jeu (37-66).
Le dernier quart-temps ne sera qu’une copie du précédent. Les Ivoiriens, impuissants, souffrent le martyr des deux côtés du terrain. Un déluge de tirs s’abat sur les Africains et tout l’attirail de l’attaque brésilienne est passé en revue : de loin, de près, sur jeu rapide ou posé… Les artilleurs se nomment Splitter, Dos Santos, Barbosa ou encore Machado. Ce dernier fait d’ailleurs littéralement exploser la feuille de statistiques puisqu’il termine la rencontre avec une évaluation de 28 pour 18 points, 8 rebonds, 3 passes décisives et 5 interceptions ! Le score final est sans appel : le Brésil s’impose 95 à 54.
Côte d’Ivoire vs. Brésil : 54-95 (14-19 / 24-40 / 37-66 / 54-95)
(arbitres : Belosevic, Chambon et Viator)
Côte d’Ivoire : Abouo (0), Amagou (12), Assie (5), Diabate (2), Kale (4), Konate (7), Kone (8), Lamizana (10), N'Diaye (0), Soumahoro (5), Tape (0), Landry (1)
Brésil : Barbosa (20), Becker (10), Dos Santos (3), Garcia (13), Giovannoni (1), Huertas (2), Machado (18), Togni Neto (0), Splitter (14), Varejao (0), Vinicius (14)