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Equipe de France masculine

Le gros match au bon moment

31/07/2012
L’Equipe de France a réalisé une performance collective splendide pour battre l’Argentine 71-64 et se positionner idéalement dans la chasse aux quarts de finale.
Bien évidemment jouer les Américains en ouverture des Jeux tenait de la mission impossible mais les joueurs français comme le staff technique ne pouvaient cacher une certaine déception quant à la résistance proposée dimanche. C’est donc avec un esprit de revanche que les Bleus ont abordé leur deuxième rendez-vous olympique face aux vainqueurs de la médaille d’or en 2004, à Athènes.

Les Argentins brûlent leurs derniers feux cette année avec un cinq majeur qui affiche plus de 32 ans de moyenne d’âge. Une partie de ces joueurs évolue ensemble depuis plus de 10 ans et la triplette Nocioni-Ginobili-Scola était déjà de la finale du Mondial en 2002. Cette génération a multiplié les podiums internationaux et malgré un manque évident de rotations de qualité, elle a démontré lors de la première journée, après une démonstration de jeu collectif contre la Lituanie (102-79), qu’elle en avait encore sous les semelles.

Mais mardi soir, elle a trouvé sur son chemin une Equipe de France à la dureté défensive sans commune mesure avec celle des Baltes. A l’image d’un Ronny Turiaf qui met toute son énergie pour rendre la vie difficile à Luis Scola, les Bleus se montrent déterminés dans les duels et enrayent la belle machine albiceleste. En attaque les Bleus retrouvent un Nicolas Batum percutant. L’ailier des Blazers se montre agressif vers le cercle, adroit de loin et lorsque Boris Diaw inscrit un tir extérieur à quelques secondes de la fin du premier quart-temps, l’écart est conséquent : 19-10.

Mais ce premier acte va finalement s’avérer assez frustrant. Un 12-3 argentin équilibre les débats et après qu’un excellent passage de Kevin Séraphin des deux côtés du terrain ait permis à la France de refaire un break (28-22, 16e), les fautes et quelques balles perdues annulent rapidement cet avantage (32-29 à la pause).

Les fautes vont d’ailleurs jouer un rôle non négligeable dans la gestion de l’effectif par Vincent Collet. Ses titulaires à l’intérieur se retrouvent cloués au banc de touche, bientôt rejoints par Kevin Séraphin. La roublardise de Ginobili fait son œuvre et malgré l’adresse de Nando De Colo et Mickaël Gélabale les Bleus ne parviennent pas à construire un matelas confortable. Ils sont cependant rassurés par la capacité d’Ali Traore à sortir du banc et à se montrer immédiatement efficace. La tension monte irrémédiablement et à l’approche du money-time le suspense est total (55-53).

Il en sera ainsi jusqu’au bout entre deux formations qui lorgnent ouvertement vers la deuxième place de la poule dans l’optique des quarts de finale. Et en vétéran des compétitions internationales, Tony Parker connait l’importance de ces rencontres. Alors que ses coéquipiers ont maintenu les Bleus en tête grâce à une défense intraitable et une réussite extérieure convaincante, le meneur des Spurs va contribuer par ses pénétrations incessantes à faire la différence. Si le cercle refuse toujours ses tirs de loin, Parker continue de se battre avec une condition physique loin d’être optimale. Il provoque les fautes sans relâche, signe une de ses conclusions magiques en déséquilibre et à une minute du buzzer envoie Séraphin au alley-oop. La France s’impose 71-64, une victoire qui lui permettra d'aborder avec plus de confiance et d'assurance le rendez-vous avec la Lituanie, jeudi à 9h00, heure locale.