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Equipe de France masculine

Les Bleus pour une médaille !

Julien Guérineau (service de presse FFBB) - 18/09/2013
L’Equipe de France est qualifiée pour les demi-finales de l’EuroBasket après sa victoire héroïque face à la Slovénie (72-62). Elle valide déjà son billet pour la Coupe du Monde 2014 et luttera pour une médaille face à son ennemi juré, l’Espagne, vendredi soir.
Les Bleus ont été au rendez-vous. Pour rejoindre le dernier carré de l’EuroBasket face au pays hôte il fallait s’attendre à un combat de tranchées. Au corps à corps, à la hargne, à la rage. Des balles qui caressent le cercle sans jamais y rentrer, des possessions qui se gagnent une à une au rebond. Dans ce domaine, la Slovénie avait prouvé sa supériorité depuis le début de la compétition, portée par son public. Mais mercredi soir, elle est tombée sur un os. La France a sorti le match qu’il fallait au moment où il le fallait, contrôlant à merveille tous les points forts soulignés par Vincent Collet ces deux derniers jours. "Il n’y avait pas le choix ce soir. Mentalement il fallait rester dans le match et je suis très fier de tous les joueurs. On s’en est tenu au plan du coach. En respectant ça on a fait moins d’erreurs que d’habitude", souriait le capitaine Boris Diaw en zone mixte.
Le rebond ? Dominé 46 à 39. Les points sur secondes chances ? 20 à 6 pour les Bleus. Les contre-attaques ? 12 points seulement inscrits par les Slovènes dans ce domaine, dont 4 dans la première minute. Goran Dragic ? 18 points certes mais à 6/16 et 4 balles perdues. La star des Suns a été harcelée, bousculée, cadenassée par un Nicolas Batum remarquable d’intensité et de concentration. "La performance de Nicolas ? Héroïque", estimait en connaisseur Florent Pietrus. "L’apport de Dragic allait conditionner le résultat du match. Même s’il a marqué 18 points il n’a pas été confortable."
Cette envie, cette application, les 9 joueurs rentrés en jeu mercredi soir l’ont affichée 40 minutes durant. La preuve qu’à l’image de l’Espagne, la France a le vécu nécessaire pour jouer son meilleur basket quand il le faut. "Je pense que l’expérience a parlé. On ne s’est jamais affolé, on a posé notre jeu, fait le moins d’erreurs possibles", expliquait Florent Pietrus. Après un léger moment de flottement en tout début de rencontre, la France a en effet contrôlé les débats et retrouvé en Tony Parker son scoreur providentiel. "Je l’ai senti avant le match, tous les joueurs étaient vraiment concentrés sur ce qu’ils avaient à faire", soulignait Nando De Colo. "Défensivement nous étions tous là et offensivement nous avons su faire bouger le ballon et mettre Tony en position."
A chaque fin de quart-temps, c’est le meneur des Bleus qui a fait la différence, allant chercher en pénétration ses points près du cercle ou aux lancers-francs. Si Bozidar Maljkovic avait prévu un plan anti TP, celui-ci n’a pas fonctionné (27 pts). Et derrière son leader, tous les joueurs ont joué leur partition à la perfection. Johan Petro et Alexis Ajinça déterminants au rebond (16 prises), Nando De Colo pour placer un shoot décisif au quatrième quart-temps (59-49, 35e), Boris Diaw présent dans tous les compartiments du jeu (10 pts, 6 rbds, 3 pds) et bien sûr Batum.
Comme en 2011, l’Equipe de France rejoint donc le dernier carré de l’EuroBasket.  "On peut vraiment être satisfaits de ce qu’on a fait. La première bonne nouvelle c’est qu’on est qualifié pour la Coupe du Monde. Mais le travail n’est pas fini. Il y a encore deux matches à aller chercher", prévenait Florent Pietrus. Vendredi (horaire à déterminer), les Bleus ont rendez-vous avec l’Espagne qui a fait du petit bois de la Serbie lors du premier quart de finale (90-60). "Quand on voit toutes les grandes nations qui sont tombées avant le dernier carré on savoure deux minutes et ensuite on se projette vers vendredi. Ça nous fait plaisir de retrouver l’Espagne. Il faudra bien la battre un jour", glissait dans un ultime sourire Boris Diaw. Quant à Tony Parker, il se refusait à tout triomphalisme. "Ma sensation ? On n'a rien fait. C'est une grosse victoire bien sûr. Mais notre équipe a d'autres objectifs. On veut une médaille et pour l'instant on ne l'a pas."

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