L'essentiel est fait
Au SpirouDome, pour le début de la phase retour de la qualification, la France a la pression. Elle a cependant constaté avec satisfaction que la Turquie a fait le métier en étrillant l'Ukraine à Kiev plus tôt dans l'après-midi. L'occasion est donc belle de s'emparer seul de la deuxième place et l'entame de match est plutôt réussie. Pas de one man show Tony Parker pour une fois mais une recherche du jeu intérieur autour de Ronny Turiaf. Défensivement le ton est donné par Sacha Giffa, lancé dans le cinq de départ et qui apporte toute son énergie aux Bleus. Ceux-ci signent un convaincant 11-3 en quatre minutes. Parker est très attendu sous le cercle mais Michel Gomez va assister avec plaisir aux excellentes inspirations de Stephen Brun. Le sélectionneur avait indiqué ne pas être convaincu par le rendement de ses postes 4 mais en Belgique, le futur ailier-fort de Split enchaîne les actions positives. A l'extérieur comme à l'intérieur Brun alimente la marque et à deux reprises la France prend sept longueurs d'avance (18-11, 11e, 29-22, 16e). Mais quelques fautes d'inattention sur le repli défensif, des erreurs grossières (dunk manqué de Kirksay seul en contre-attaque) et des lancers-francs abandonnés en cours de route permettent aux Belges de continuer d'y croire grâce notamment aux tirs longue distance de Doum Lauwers (30-27). Il faut un petit coup d'accélérateur de Parker dans la dernière minute de la première mi-temps pour souffler un peu plus (35-29). La bonne nouvelle de la mi-temps est que les deux meilleurs lions, Beghin et Von Rossom, pointent à trois fautes.
Les hôtes d'un soir reviennent des vestiaires plus conquérants. Beghin prend régulièrement le dessus sur Ronny Turiaf et un bon jeu de passe provoque un 7-1 éclair. Le faux-rythme installé par les troupes d'Eddy Casteels fait couler des sueurs froides dans le dos des supporteurs français. La Belgique est parfaitement dans le coup malgré la quatrième faute, offensive, de Beghin. Les 10 joueurs au maillot noir apportent leur écot offensivement et l'insupportable Lionel Bosco s'accroche sans relâche aux basques de Tony Parker. Au moment de débuter le quatrième quart-temps, tout reste à faire (51-49). Stephen Brun renvoyé au feu repart sur les mêmes bases qu'en première mi-temps et jamais des paniers n'ont fait autant de bien à l'Equipe de France. D'autant plus que tout est poussif au possible et que le score n'évolue quasiment plus. Les intérieurs belges, qui ont plusieurs positions à trois-points, ont le bon goût de ne pas trouer le filet. Les fautes pleuvent et malgré un déchet important sur la ligne, la France s'éloigne. Et comme au match aller, c'est le duo d'arrières De Colo-Parker qui tient la barre (66-58, 38e). La Belgique tente un dernier pressing mais De Colo ne craque pas et un dunk de Turiaf libère définitivement les Bleus. Il faudra désormais confirmer à la maison mais la France a son destin en main.