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Equipe de France masculine

"Nous sommes le petit contre l’ogre"

Julien Guérineau, sur place à Londres - 28/07/2012
A moins de 24 heures du premier match des Jeux Olympiques (15h30), Vincent Collet évoque le face à face qui attend l’Equipe de France avec les Etats-Unis, champions du Monde et olympiques en titre. Avec le sourire pour un entraîneur qui a pu compter, pour la première fois, sur un groupe au complet.
Comment fait-on pour passer d’un pic émotionnel aussi fort que celui de la cérémonie d’ouverture à un simple entraînement dans une lointaine banlieue londonienne ?

C’est vrai que ce n’est pas facile. Mais je trouve que nous avons bien basculé. Malheureusement nous n’avons pas fait assez de séances comme celle-ci.

A quelle heure avez-vous pu trouver le sommeil ?

(il sourit) Tard… très tard. Mais nous aurons le temps de dormir après les Jeux et cela ne change pas beaucoup d’une compétition européenne où on ne fait pas de longues nuits.

Prépare-t-on un match face aux Etats-Unis avec autant de minutie qu’un match face à la Grèce ou à la Lituanie ?

Il vaut mieux parce que c’est l’équipe la plus forte du tournoi. Il faut se préparer le mieux possible. Mais je comprends le sens de la question. Ils ont sans doute moins de choses à proposer sur le plan stratégique, tout simplement parce qu’ils n’en ont pas besoin. Ils ont tellement de qualités individuelles que leur structure de jeu est relativement simple. Mais elle est précise, efficace et servie par de très grands joueurs. Le fait que les Etats-Unis jouent très souvent avec des postes 3/4 à la place des intérieurs leur donne un avantage conséquent. On pourrait penser qu’ils souffriraient beaucoup de l’autre côté du terrain mais ils ont l’art d’organiser un système défensif qui limite considérablement l’avantage des adversaires. On a par exemple pu voir face à l’Espagne que Pau Gasol avait rarement la balle en position basse.

Qu’ont proposé le Brésil (battu 80-69) et l’Argentine (battue 86-80) pour gêner les Etats-Unis ?

C’était à deux moments différents. Les Brésiliens les ont joués très tôt dans la préparation, les Argentins plus tard et cela a donc plus de sens. Ils ont proposé des alternances de défenses mais ce n’est pas une science exacte, cela dépend beaucoup de leur réussite puisque les Américains penchent beaucoup vers le tir extérieur.

Lors de la conférence de presse d’USA Basketball vendredi après-midi, James Harden (OKC Thunder) a indiqué ne pas encore travaillé sur le jeu de l’Equipe de France. Votre réaction ?

Je ne suis pas surpris. Ils vont sans doute étudier quelques unes de nos formes de jeu aujourd’hui mais nous n’avons pas non plus beaucoup travaillé sur leur système. Mais on pense à eux depuis plusieurs jours, on connaît leurs caractéristiques et nos priorités : ralentir le jeu rapide, contrôler le rebond. Nous sommes le petit contre l’ogre. Et quand on est un ogre, on impose sa façon de jouer à ses adversaires.

Tony Parker a indiqué jeudi s’estimer à 70% de ses possibilités. Comment comptez-vous l’utiliser ?

Comme d’habitude. Comme Tony Parker. C’est lui qui estime ses capacités à 70%. Il ne faut pas se poser de questions par rapport à ça, ni au cas Nicolas Batum qui n’est pas à son meilleur niveau. Je suis surtout content de rentrer dans le tournoi. Le match contre les Etats-Unis est important mais le suivant contre l’Argentine le sera encore plus au niveau du classement.