Equipe de France masculine
"Parker la deuxième star des Jeux"
Julien Guérineau, sur place à Londres - 27/07/2012
Il est le benjamin des Bleus au nombre de sélections (22). Après une première expérience internationale lors du Mondial 2010, le MVP de la Pro A, découvre avec émerveillement mais beaucoup de justesse danalyse, lunivers des Jeux.
La pression médiatique est immense aux Jeux. Vous habituez-vous à toute cette attention ?
Je m’y suis habitué cette année. En 2010, lors des points presse, ma table restait souvent vide. Cette année avec ma belle saison j’ai été un peu plus sous les projecteurs. Mais cela continue de m’impressionner de voir le monde autour de Tony Parker à chacune de ses sorties. On le taquine mais ça ne lui fait ni chaud ni froid. Au village on lui demande des photos en permanence. Je lisais un article qui disait qu’à part Usain Bolt, qui n’est pas au village, c’est la deuxième star des Jeux en dehors des basketteurs américains. Même Michael Phelps n’est pas autant sollicité. On mesure l’impact de la NBA sur ce plan.
Quel regard portez-vous sur votre ascension ces trois dernières saisons ?
Ce n’est que ma deuxième vraie campagne après le Mondial 2010 et déjà je suis aux Jeux Olympiques. Je sais que la France a mis 12 ans pour y revenir et qu’il peut s’agir de mes premiers et de mes derniers Jeux. J’en ai pleinement conscience.
Les conditions d’hébergement sont très éloignées des standards auxquels vous êtes habitués lors des préparations ou des autres compétitions internationales, comment le vivez-vous ?
Nous avons des appartements avec trois chambres, deux joueurs par chambre, et donc un cabinet de toilettes pour six. Je pense que cela peut très bien se passer mais on nous a expliqué que des équipes avaient totalement explosé pendant les Jeux. Avec les défaites, la tension, cela peut mal se finir. En temps normal, tu rentres à l’hôtel, chacun dans sa chambre. Tu prends une douche, tu te remets en question, tu te calmes… Là c’est impossible. Je n’ai aucune expérience mais on nous a bien prévenu de ne jamais laisser un coéquipier isolé si on sent que ça ne va pas. Le travail d’équipe doit se faire sur et en dehors du terrain.
Y a-t-il un risque d’être spectateurs d’un événement dont vous devez être les acteurs ?
C’est très tentant au lieu de faire la sieste, d’aller faire un tour, marcher dans le parc, écouter de la musique, boire un coup… Mais ça tue les jambes. Donc il faut trouver le juste milieu et chacun doit se gérer.
Dimanche après-midi l’Equipe de France débute son tournoi face aux Etats-Unis. Quel est votre regard sur ce match ?
Quand ils sont en réussite comme face à la Grande-Bretagne (118-78) ça devient très difficile parce qu’on sait qu’ils vont piquer des ballons et multiplier les contre-attaques. Le but est de fermer la raquette pour prendre le minimum de points près du cercle. On sait bien que face à cette équipe tu peux finir à -30.