Parole à la défense !
Dans un Rhenus bien garni où fleurissaient un peu partout des maillots bleus, l’Équipe de France n’a pas raté ses débuts lors du Tournoi de Strasbourg. Ils s’imposent sur le score de 95 à 58 face au Sénégal.
Lors de la présentation des équipes, Boris Diaw, le nouveau capitaine des Bleus, peut, au tonnerre d’applaudissements qu’il reçoit, constater sa nouvelle cote de popularité. Il figure dans le cinq majeur aligné par le sélectionneur aux côtés de Tony Parker, Mickaël Gelabale, Mickaël Pietrus et Fred Weis. Le match débute ensuite sur un rythme très soutenu, au son des « tam tam » de la quinzaine de supporters sénégalais qui avaient fait le déplacement. Demba M’Bengue impose d’entrée sa puissance face à Boris Diaw pour ouvrir le score. Suite à un choc à l’opposé du ballon (4ème), Mickaël Pietrus, la bouche en sang, doit sortir pour aller se faire soigner. Il est remplacé par l’ailier de Naples, Michel Morandais. Le début de match est serré (9-9 à la 4ème puis 15-15 à la 6ème). La connexion entre Boris Diaw et Tony Parker, deux anciens pensionnaires du centre Fédéral, est toujours aussi excellente. Par deux fois, TP pénètre pour ressorti sur Boris qui marque facilement. Les deux fautes de Parker l’amènent pourtant à sortir rapidement. C’est le local de l’étape, Aymeric Jeanneau, qui jouait la saison passée pour la SIG, qui le remplace. Il se signale d’emblée par une belle finition en contre-attaque. Mais les sénégalais s’accrochent, bien emmenés par un très bon Babou Cissé (7 points en 1er quart-temps) et dominateurs sous les paniers (11 à 6 aux rebonds en faveur du Sénégal après 10 minutes de jeu). Les Bleus peinent à trouver de bonnes positions et le Sénégal vire en tête (25-22) à la fin du premier quart-temps.
L'enthousisame de Turiaf
A l’image de Ronny Turiaf, les joueurs de l’Équipe de France attaquent le deuxième quart-temps avec beaucoup plus d’intensité. Sur une passe de Boris Diaw, Flo Pietrus assène un dunk spectaculaire et ramène les Bleus à un point. Ils prennent ensuite les commandes du match (pour ne plus les lâcher) sur un trois points du toujours sobre mais efficace Mamoutou Diarra. Les sénégalais restent dans le match grâce à d’excellentes exécutions de pick n rolls (39 à 37 pour la France à la 19ème). C’est le moment que choisit Tony Parker pour faire apprécier au public strasbourgeois son fameux « tear drop » qui fait tant de ravages en NBA. La France atteint la mi-temps avec un avantage de 4 points (41-37).
Les Bleus font le spectacle
Fred Weis attaque la seconde mi-temps avec deux paniers ce qui porte l’avance des Bleus à 9 points (48-39, 23ème). L’écart va enfler suite à une saillie à trois points signée Diarra et Parker. Les Sénégalais, vexés, durcissent leur jeu et testent la solidité de Johan Petro, le jeune pivot tricolore. Celui-ci ne se démonte pas et réplique par un smash rageur sur une splendide passe dans le dos de Florent Pietrus. La France conclut ce quart-temps sur le sore de 66 à 50. Ils continuent sur leur lancée en défense. A ce sujet, Mamoutou est exemplaire sur Maleye N’Doye, le vainqueur de la Coupe de France cette année avec Dijon. Le Sénégal passe de longues minutes sans marquer le moindre point (ils finiront à 8 points marqués dans la 4ème quart-temps). Les joueurs français en profitent alors pour du jeu rapide (82-56, 37ème) et Tony Parker (10 passes décisives) envoie un alley oop fabuleux pour Ronny Turiaf qui écrase la balle à deux mains, ce qui fait gronder de plaisir le Rhénus. Les frères Pietrus se lancent alors dans un concours de dunks à deux et la fin de match est à sens unique (score finale 95 à 58).
France-Sénégal : 95-58
France : Gomis (4), Gelabale (10), Jeanneau (5), Morandais, Pietrus M. (11), Parker (13), Diarra (10), Pietrus F. (10), Petro (5), Diaw (16), Turiaf (7), Weis (4)
Sénégal : Cissé (14), Diouf (12)
Réactions d’après match
Claude Bergeaud : « La marque de fabrique des Équipes de France, y compris chez les jeunes, c’est la défense. Nous ne pouvons pas mettre du rythme à notre attaque sans une grosse défense. En répartissant les temps de jeu, nous permettons de maintenir beaucoup d’intensité dans notre jeu. Tout le monde s’engage et mon choix, plus nous avançons, s’avère difficile. »
Ronny Turiaf : « Mon rôle dans cette équipe est d’apporter de l’enthousiasme et c’est ce que j’aime faire. Tout ce que je fais, c’est pour l’Équipe de France, sans arrière pensée personnelle quant au futur choix du sélectionneur. »
Nicolas Seignez, service de presse FFBB, sur place à Strasbourg.
