Equipe de France masculine
Sur un volcan
Julien Guérineau (service de presse FFBB) - 18/09/2013
12 contre 12.000, cest le défi que va tenter de relever lEquipe de France en quart de finale de lEuroBasket face à la Slovénie (21h00, en direct sur Canal + Sport). En jeu une place dans le dernier carré et une qualification pour la Coupe du Monde 2014.
L’EuroBasket 2013 est le plus grand rendez-vous sportif de l’histoire de la Slovénie, petit pays de deux millions d’habitants. Et pourtant, avant le début de la compétition les mauvaises nouvelles s’étaient accumulées pour l’organisateur. La superstar locale, Erazem Lorbek, a été opérée du genou fin juin et a déclaré forfait. Idem pour le meneur d’Orlando Beno Udrih. Absent de la sélection depuis 2006, il a finalement renoncé à un retour et a prévenu le coach Bozidar Maljkovic, à une semaine du premier rassemblement… par SMS.
Mais malgré ces coups durs, la Slovénie a pourtant respecté son tableau de marche et, lors du deuxième tour particulièrement, a haussé le ton, affichant une intensité extraordinaire, transcendé par une salle bouillante. L’explosif Goran Dragic, devenu un titulaire indiscutable avec les Suns en NBA, est celui qui donne le ton (15,3 pts, 4,4 pds), suivi par un effectif qui ne respire pas forcément le génie mais qui se sait pleinement impliqué. Onze joueurs passent ainsi plus de 12 minutes par match sur le parquet et se donne à 110% pour la cause nationale. Cet engagement se ressent dans les chiffres où la Slovénie figure à la deuxième place de l’EuroBasket au rebond et à la première au rebond offensif. Les géants Mirza Begic (2,16 m) et Gasper Vidmar (2,10 m) ont par exemple pleinement accepté leurs limites offensives et se concentrent pour libérer les shooteurs comme Bostjan Nachbar (Bamberg) ou lancer les frères Dragic en contre-attaque.
Depuis l’Allemagne en 1993, aucun pays hôte n’a remporté la compétition. L’Equipe de France veut faire en sorte que la série se poursuive. Pour ses cadres, l’atmosphère de la Stozice Arena ne devrait pas constituer un facteur inhibant, bien au contraire. Parker, Diaw, Batum ou Gélabale ont l’habitude d’évoluer dans des enceintes bien plus grandes et ont disputé des matches à enjeux en NBA comme avec l’équipe nationale. Lors des dernières compétitions, les Bleus ont d’ailleurs souvent douché les ardeurs des fans locaux. Il y a deux, ils avaient ainsi dominé la Lituanie en phase de poule. En 2005, à Novi Sad, ils avaient éliminé la Serbie lors des barrages, sur le chemin d’une médaille de bronze. L’histoire se répétera-t-elle ce soir ?
Le programme des quarts de finale
Mercredi 18 septembre
17h30 : Serbie-Espagne
21h00 : Slovénie-France
Jeudi 19 septembre
17h45 : Croatie-Ukraine
21h00 : Lituanie-Italie