EuroBasket 2011
Traore limperatore
Julien Guérineau (service de presse) - 04/09/2011
Ali le Romain sest rappelé aux bons souvenirs du basket italien. 11 points en 10 minutes et un passage déterminant en début de quatrième quart-temps avant de laisser Boris Diaw finir le travail.
"Il y a un petit côté passionnel quand je joue contre l’Italie. J’ai passé une saison sportivement mitigée là-bas mais humainement géniale." En partance pour Krasnodar en Russie, Ali Traore n’aura passé qu’une année dans la Botte. Quelques mois pour découvrir les charmes de la ville éternelle mais également les dysfonctionnements d’un club prestigieux, la Virtus Rome, mais à l’organisation parfois défaillante et aux résultats sportifs décevants.
Retrouver l’Italie n’était donc pas anodin pour le futur joueur du Lokomotiv Kuban et en le voyant passer 11 points en 10 minutes à sa défense, Simone Pianigiani, le coach transalpin, a dû se rappeler que ce sont ces mains de velours sur lesquelles il s’était un temps renseigné pour son équipe de Sienne.
Face à Bargnani ou Mancinelli, peu adeptes du combat rapproché, la France avait pour consigne de servir ses intérieurs. Elle l’a fait avec insistance tout en souffrant à l’autre bout du terrain pour contenir ces éléments au profil technique atypique : "C’est une équipe terriblement chiante à jouer", expliquait après coup Ali Traore. "Tous les repères sont perturbés pour les intérieurs et il faut savoir s’adapter. C’est leur force mais également leur faiblesse parce que dessous, avec Captain Babac, nous avons eu pas mal de solutions… Ils ont joué très collectif une mi-temps et ensuite c’était chacun pour sa gueule. Ça les a perdus."
Ecarté un temps de la sélection pour l’Euro puis finalement rappelé pour remplacer Ronny Turiaf, blessé, l’ancien villeurbannais a vécu une préparation particulière mais a su gérer ces montagnes russes émotionnelles pour se refaire une place dans la rotation de Vincent Collet. Dimanche soir, il se réjouissait donc d’avoir individuellement emmagasiné de la confiance et collectivement de la capacité du groupe France à gagner dans la difficulté : "Je nous ai senti sereins. C’est important pour nous de passer ce cap mental et de se dire qu’on peut gagner les matches même quand ils sont mal embarqués."