Un coup de Steed

Il est entré en jeu à 2’14 de la fin du troisième quart-temps alors que la France venait de prendre six longueurs d’avance (62-56). Et pendant 8 minutes, Steed Tchicamboud a usé de son énergie, et de ses fautes, pour ralentir un Janis Blums éblouissant depuis le début de la rencontre.

A 30 ans et après un parcours atypique qui l’a notamment vu passer par la Nationale 1 sous le maillot d’Autun, le meneur chalonnais a pris le train des Bleus en cours de route, remplaçant au dernier moment Antoine Diot, blessé au dos. Deux matches dans le Nord pour se rôder et quelques entraînements en Lituanie lui ont permis d’ingurgiter à vitesse grand V les systèmes d’un Vincent Collet qui continuait, dans la tribune des joueurs, avant la rencontre, de lui mimer quelques déplacements.

Face à la Lettonie Tchicamboud s’est parfaitement acquitté de la tâche qui lui a été confiée avec notamment une pénétration pleine d’à-propos et deux lancers-francs réussis après avoir chipé le ballon à Blums. "Il a été très chaud dès le début", souriait le Chalonnais. "Et quand un joueur commence comme ça, c’est difficile de l’arrêter. Mais on savait qu’en se relayant sur lui, il allait fatiguer sur la fin. C’est ce qui s’est passé. J’ai simplement mis la dernière couche… Nous avons été un peu gentils en début de match. J’ai joué l’Euroleague et je sais que ça tabasse beaucoup. Face à des joueurs comme Blums, il faut savoir leur faire mal… J’ai eu la chance de marquer 4 points, de provoquer une faute anti-sportive. Le coach m’a félicité et maintenant  il faut aller de l’avant."