Un pas de plus mais rien nest fait !
Après un début de match serré, la pression défensive des Bleus alliée à une adresse retrouvée derrière la ligne des trois points permet de prendre un léger avantage (22-8, 7ème ) avec Foirest, Pietrus et Digbeu notamment, qui cumulent à 6,25 m. Les joueurs de Claude Bergeaud s'appuient sur une bonne défense individuelle très haute qui ralenti la progression du ballon et qui neutralise dans le second quart les shooteurs adverses tel que Pluta et Szawarski. A la fin du premier quart les Bleu comptent 10 longueurs d'avance sur un dernier panier de Giffa (26-16). Florent Pietrus est omniprésent dans tous les secteurs du jeu, avec des rebonds, des contres, des interceptions, des passes décisives et 7 points à la pause. Mais les intérieurs commettent des fautes, Masingue, Marquis et Julian arrivent à la mi-temps avec 3 fautes chacun au compteur. La défense ne faiblit pas, laissant une marge à +14 aux Bleus à la fin du second quart-temps (44-30).
Sans faire trop parler de lui, Joseph Gomis, réalise un travail défensif, de toute beauté, sur tous les meneurs qui se présentent à lui. Avec une grande concentration le meneur de Lugo donne la tonalité défensive et aidé par ses coéquipiers permet de faire grimper le compteur : 53-36 (25ème ).
Joseph Gomis de retour sur le banc, c'est Freddy Fauthoux qui le remplace. Le palois, qui n'est pas un expert en défense, réalise une partie parfaite en attaque en plaçant un 3 sur 3 derrière la ligne des 6,25 m au meilleur moment, donnant 23 points d'avance aux siens (71-48). Les Bleus se déconcentrent un peu dans les 4 dernières minutes mais maintiennent un écart conséquent (+20), précieux en cas de goal-average particulier avec les Polonais. Score final : 85-65.
L'Equipe de France masculine rejoindra jeudi dans le milieu de journée Chalon sur Saône où elle rencontrera samedi (17h00) la Slovénie dans le premier match retour de ces qualifications.
Déclarations
Andrzej Kowalczyck (entraîneur Pologne)
« Tout d'abord félicitations à l'Equipe de France qui a très bien défendu ce soir. Nous avons perdu beaucoup de ballons, nous n'avons pas été bons aux rebonds. Nous avons aussi connu des problèmes d'organisation tactique et de concentration. Concernant le match France-Slovénie, je pense que ce sera difficile mais la France peut gagner le match. »
Claude Bergeaud (entraîneur France)
« Il est difficile de parler du match car c'est déjà du passé, maintenant il faut se concentrer sur le match de samedi contre la Slovénie. Pas le temps de déguster. Je suis très content du match de ce soir. Je n'avais pas envisagé un scénario avec autant d'écart. On savait que l'équipe était dangereuse, on s'était donné comme objectif de ne pas encaisser de tirs à 3 points. Nous avons réussi à couper leurs lignes de passes. Il n'y a aucune issue à la qualification si on ne défend pas comme ce soir. Boris Diaw se sent bien dans cette équipe, c'est un créateur. Quelque soit le poste, il joue quand il a le ballon. L'arrivée de Cyril Julian est un non-évènement, l'Equipe de France est composée de 16 joueurs, et les rotations se font entre les 16. Tous les joueurs se sont beaucoup investis ce soir, ont dépensé beaucoup d'énergie, il n'y a pas de joueurs dominants. Je ne pense pas que le rôle de capitaine de Laurent Foirest lui ai mis la pression, il a eu une préparation tardive et je pense qu'il le paie physiquement ce soir. Il reste trois matches à jouer et je pense qu'il va nous sortir un grand match un soir. Mais le capitanat est une responsabilité partagée par tous. C'est l'ensemble des joueurs qui rappelle à l'ordre quand il y a besoin. Je reste concentré sur les qualifications, parler de la sélection à l'Euro 2005, c'est voir beaucoup trop loin. »
Boris Diaw
« On a bien débuté le match, on est rentré dedans défensivement. On a coupé les lignes de passes. Une fois passé devant, il fallait garder le rythme. On a connu une baisse de régime dans le dernier quart temps, mais nous finissons quand même avec 20 points d'avance, ce sera important pour le goal average. J'essaie de faire la différence mais pas forcément au niveau des points, j'essaie de créer une situation d'attaque, je fais des passes quand les aides viennent, si elles ne viennent pas alors je suis obligé de shooter. C'est vrai que j'ai eu pas mal d'occasions dans ce match. Je vais continuer dans ce rôle : créer pour mes coéquipiers mais ne pas refuser les shoots quand ils se présentent. Tant que je passe du temps sur le terrain, que j'aide mon équipe, je suis heureux. Sinon je n'ai pas de leadership à revendiquer, jouer en NBA ne fait pas différence, je suis là en tant que joueur français. Sur le terrain, il y a 12 leaders à des niveaux différents. On s'entraide mutuellement. Il faut pouvoir être ouvert et savoir écouter. »
Propos recueillis par Anne Charlotte Dusseaulx
FRANCE POLOGNE : 85 65 (26-16, 18-14, 18-12, 23-23)
Arbitres : MM. Mastraftsis (GRE), Leeman (SUI), Hengel (LUX)
Environ 7200 spectateurs
France
Cinq de départ : Masingue , Foirest , Pietrus , Diaw, Gomis, puis Fauthoux, Bokolo , Diarra , Rupert, Marquis, Digbeu et Giffa .
Entraîneur : Claude BERGEAUD
Pologne
Szawarski , Pluta , Szczesniak , Koszarek , Dylewicz , Roszyk , Elliott , Ignersrki , Trybanski , Witka , Lampe , Korytek .
FRANCE
Fauthoux 9
Gomis, J. 14
Bokolo, Y. NPJ
Foirest, L. 7
Diarra, M. 3
Marquis, C. 6
Digbeu, A. 6
Pietrus, F. 12
Julian, C. 6
Diaw, B. 16
Masingue, V. 4
Giffa, S. 2
Pologne
Szawarski, W. 10
Pluta, A. 0
Szczesniak, P. 0
Koszarek, L. 0
Dylewicz, F. 14
Roszyk, K. 2
Elliot, E. 12
Ignerski, M. 3
Trybanski, C. 4
Witka, R. 10
Lampe, M. 7
Korytek, K. 3
Sur place à Paris, Fabrice Canet (FFBB)
Photo : FFBB / Stadium / Hervé Bellenger