Une base de travail
Après le cinq expérimental de Pau, l’Equipe de France a retrouvé à Paris une configuration plus classique avec notamment le retour de ce qui devrait constituer une de ses principales forces à Manille, la traction arrière Tony Parker-Nando De Colo. Un duo néanmoins éclipsé lors des premières minutes par le collectif serbe. En difficulté dans les duels, extérieurs, comme intérieurs, les Bleus sont un moment en difficulté avant que Nando De Colo ne se mette en mode MVP et que Thomas Heurtel ne signe son entrée en jeu par deux actions offensives de grande classe saluées par les exclamations admiratives de l’AccorHotels Arena.
Ayant couché les noms sur la feuille de marque, Sasha Djordjevic multiplie les rotations mais lorsque son équipe accuse son plus gros retard (26-20, 13e), c’est la merveille du basket serbe, Bogdan Bogdanovic, attendu avec impatience par les Phoenix Suns, qui s’offre un véritable récital offensif. Toute la palette du parfait attaquant est passée en revue avant que la défense tricolore ne resserre la vis, ne concédant que deux points lors des quatre dernières minutes de la première mi-temps. Une mi-temps conclue sur une excellente séquence collective et un tir primé de Boris Diaw (40-34).
Sans doute désireux d’expérimenter quelques associations inédites, Vincent Collet choisit de lancer, au retour des vestiaires un trident De Colo-Heurtel-Parker. Expérimentation plus que concluante puisque l’Equipe de France va se fendre d’un 17-8 en six minutes, bien aidée également par la séquence agacement de Milos Teodosic, exclu suite à deux fautes techniques. La rencontre prend même une mauvaise tournure après un accrochage entre De Colo et Nikola Jokic, ce dernier étant ensuite bousculé par Alexis Ajinça. Les deux belligérants sont immédiatement expulsés, tout comme Nando De Colo, sanctionné d’une deuxième faute antisportive. Un long moment de flottement s’en suit, rythmé par les lancers-francs et un nouvel éclair d’Heurtel.
Mais l’épisode a malgré tout remobilisé les Serbes, plus durs et plus présents au rebond offensif. Quand Markovic fait mouche à trois-points, les finalistes du Mondial 2014, qui abreuvent également de ballons leur bûcheron Miroslav Raduljica, semblent avoir remis la main sur un match qui leur échappait. Boris Diaw a beau s’arracher sous le cercle, les quelques balles qui trainent finissent dans les mains serbes. A +2 et la balle en main, Markovic, peu connu pourtant pour son adresse extérieure, inscrit, au-delà des 6,75 m, le panier décisif. A deux semaines du TQO les Bleus ont une bonne base de travail avant de passer aux choses sérieuses.
Serbie bat France 79-77
Fin du match la Serbie s'impose d'une courte tête dans un match très chaud #FRASER #MissionRio pic.twitter.com/s6EgF3W0dO
— Equipe France Basket (@FRABasketball) June 21, 2016
Conférence de presse avec @tonyparker, @theborisdiaw et Vincent Collet #MissionRIO #FRASER pic.twitter.com/f5kmcNmdRS
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