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Qualifications Euro 2009 – Match 1

Une première et très belle victoire

Sur place à Cagliari (It), Fabrice Canet (FFBB) - 05/08/2009
C’est un match crispant de bout en bout que la France a livré ce soir et le meilleur scénario est arrivé. Une prolongation qui crucifie les Italiens et qui donne une magnifique victoire de 3 points sur le sol de Sardaigne. C’est une première victoire, il en faudra d’autres, mais celle-ci fait du bien au moral et envoie les Bleus avec de la confiance à Pau pour le match de samedi face à la Finlande.

Dans ce premier quart-temps les Bleus entament ces qualifications dans le bon sens. Florent Pietrus survole littéralement les débats à se demander ce que font les Espagnols avec lui pendant la saison. Après 6 minutes de jeu, le Guadeloupéen inscrit déjà 8 des 10 points de son équipe tout en assurant le spectacle. Très appliqué en défense, les Français gênent terriblement les Transalpins qui ne scorent pas. La foule est un peu refroidie par l’adresse des Français et leur défense hermétique. Après 6 minutes, les Bleus comptent 10 longueurs d’avance 16-6 (6e) puis 19-9 (8e). Mais les Transalpins ne laissent pas l’écart se stabiliser et Gigli et Mancinelli permettent aux Azuréens de revenir avant la fin du 1er quart (21-15), grâce notamment à quelques largesses défensives.

Dans le second quart, les approximations offensives des coéquipiers de Boris Diaw (9 balles perdues à la pause) et la réussite de joueurs de Recalcati permettent à Mancinelli de recoller et même de repasser devant 24-25, à la 14e. Mais attention : Belinelli n’a toujours pas trouvé la mire et des tirs pourtant, il en prend ! Les Français se re-concentrent et créent un nouvel écart à la 18e (33-25) sur un panier ligne de fond de Boris Diaw. Créateur et scoreur, on retrouve le Boris que l’on aime. Florent Pietrus, toujours aussi actif et bien placé, installe la défense tel un sémaphore diablement efficace. Les Français arrivent à la pause avec 6 points d’avance : 35-29.

Au retour des vestiaires, les deux formations se tiennent pendant cinq minutes mais Belinelli commence à retrouver sa patte, tout en forçant des tirs qui rentrent. Nicolas Batum retrouve la mire à trois points pour arriver à 47-42, mais Belinelli suivi d’une faute antisportive plus bête que méchante de Florent Pietrus permet aux Italiens de passer un 6-0 et de filer devant sur un tir de Gigli 47-48. Mais Pétro, pas en réussite ce soir, redonne des couleurs et De Colo sur pénétration égalise à 51-51 à la fin du 3e.


La quatrième période s’annonce plus sulfureuse que jamais. Diot fait souffler Jeanneau et le fait très bien. Bargnani sort de sa torpeur (53-53, puis 53-55). Mais Diaw, énervé de ne pas se voir siffler des fautes sur les deux actions précédentes, marque, aidé par Nando De Colo qui à trois points oblige l’Italie à prendre un temps mort : 58-55, 34e. Mais les stars NBA de la Squadra prennent les rennes. D’abord Bargnani puis Belinelli, avec des shoots toujours aussi fous, donne 3 petits points de plus (59-62, 35e). Batum, d’abord en ligne de fond puis à trois points, redonne trois longueurs d’avance à 2 minutes du terme. Florent Pietrus prend ses responsabilités derrière la ligne des 6,25 m mais sans réussite et sur lancer-francs (après une faute discutable d’Aymeric Jeanneau – 5e ) les Italiens égalisent à 34 secondes de la fin, balle pour la France. Sur l’avant dernière action Ronny Turiaf en pénétration rate la cible mais reprend son rebond, temps-mort France, il reste 12 secondes et la possession. Mais Batum prend un tir extérieur et fait air-ball. Temps-mort Italie, il reste 1 seconde et les Français prennent l’option de ne pas faire faute et la remise en jeu est manquée. Les deux équipes se retrouvent en prolongation.

Batum et Belinelli sont devenus fous et prennent tout ce qui vient à eux dans cette prolongation. Mais Pietrus, Diaw puis Diot aux lancers francs (avec un sang froid exceptionnel) donnent trois points d’avance à 20 secondes de la fin puis 5 points encore sur lancers-francs (4 sur 4). Belinelli marque mais cela restera, on l’espère, anecdotique et la France l’emporte 80-77.