Une victoire à l'arraché

Le match

 

Nicolas Batum ouvre le score sur une passe de Boris Diaw. Bargnani répond immédiatement et provoque la faute de Joakim Noah (3-2, 1e). Nando de Colo, dans le cinq de départ aujourd'hui, drive ligne de fond et marque. Sur une touche, la remise en jeu de Parker envoie Noah au alley-oop (3-6, 2e). Alley-oop encore, quelques instants plus tard et c'est Batum qui endosse le rôle du finisseur. Les Italiens sont assez peu concernés par leur défense en ce début de rencontre. Deux attaques mal négociées par les Bleus permettent aux Azzurri d'égaliser (10-10, 4e) avant que Noah ne frappe à nouveau. Andrea Bargnani, profite de ses centimètres et écrase un dunk juste au-dessus du capitaine tricolore, impuissant. Gallinari et Bargnani encore une fois artillent de loin et permettent aux leurs de passer devant (23-16, 8e). Il y a un net moins bien dans la défense française dont les Italiens ont immédiatement tiré partie. Batum, puis Parker, ramène la France à 3 points à la fin du premier quart-temps : 23-20.

 

Les Transalpins repartent  à 100 à l'heure, avec des attaques en moins de dix secondes et des tirs qui tombent de partout. Devant ce jeu assez décousu, Tony Parker et les siens tentent au contraire de pousser leurs systèmes et de calmer l'euphorie ambiante. A l'intérieur Boris Diaw et Ali Traoré sont chargés de proposer des situations de post-up et de fixer la défense italienne. Diaw est fauché dans la peinture et la France recolle encore un peu plus (25-24, 13e). Après s'être occupé de Nowitzki avant-hier, Florent Pietrus est attaché au cas Bargnani. Les hommes de Simone Pianigiani commettent énormément de fautes et Andrew Albicy et ses coéquipiers vont sur ligne des lancers (33-35, 16e). La défense française est perméable et Bargnani, principalement, continue à marquer (40-37, 18e). Les trous d'air des Bleus combinés à des approximations offensives et plusieurs pertes de balles consécutives redonnent de l'air à l'Italie qui rejoint les vestiaires avec 7 longueurs d'avance : 48-41. Bargnani compile déjà 17 poins et 3 rebonds en 16 minutes passées sur le terrain et Marco Bellinelli en ajoute 15 en signant un superbe 4/5 à trois points.

 

Un système bien exécuté permet à Boris Diaw d'inscrire le premier panier de cette deuxième mi-temps. Nicolas Batum pénètre dans la peinture adverse pour un lay-up acrobatique et les Bleus embrayent. Noah à l'intérieur puis Diaw derrière l'arc marquent et la France recolle (52-50, 23e). L'Equipe de France est beaucoup plus en place défensivement et les paniers italiens deviennent plus difficiles. Néanmoins, les Bleus loupent des choses faciles en attaque, à l'image de Nicolas Batum dont le dunk termine sur l'arceau. La maladresse s'installe côté tricolore et les hommes de Vincent Collet sont maintenus à distance (63-57, 28e). Ali Traoré bat Bargnani dans la peinture et débloque enfin le compteur. L'Italien répond sur l'action suivante. Le cercle fuit obstinément Tony Parker aussi, lui qui était pourtant très en réussite sur les trois rencontres précédentes. A la demi-heure de jeu, la France est dans la même situation que dix muntes plus tôt : 67-60.

 

Steed Tchicamboud ouvre la dernière période avec un panier primé. Gélabale l'imite et les Bleus reviennent à un tout petit point de la Squadra Azzura (67-66, 31e). Traoré et Pietrus font parler la poudre à l'intérieur. Nicolas Batum, envoyé aux lancers-francs, égalise (74-74, 34e). Après un bon stop défensif, Gélabale , bien servi par Diaw, ajoute un panier derrière l'arc. Batum contre Mancinelli en très haute altitude. Alors qu'il ne reste que trois minutes à jouer, la France est devant (78-79) mais la crispation est palpable et les coéquipiers de Boris Diaw sont loin d'être sereins. Gallinari est touché par Batum alors qu'il montait au cercle et l'Italie repasse devant (81-79, 38e). La fin de la rencontre est des plus tendue. Les deux équipes se tiennent dans un mouchoir de poche. Boris Diaw, encerclé dans la peinture italienne, se faufile à travers la muraille (82-85, 36'' à jouer). Pianigiani rappelle ses hommes sur le banc pour un temps mort. Le duel psychologique est bien là et c'est à l'équipe qui craquera en premier. L'Italie rate sa possession et Batum est touché alors qu'il remontait la balle. Les deux lancers à suivre sont inscrits et la France prend 5 longueurs d'avance (82-87, il reste 22''). Gallinari rate le coche à trois points Boris Diaw, d'un rebond autoritaire, scelle définitivement le sort de la rencontre. Le dernier panier de Hackett n'y fera rien. L'Equipe de France, qui est loin d'avoir produit sa plus belle prestation ce dimanche, remporte la rencontre 84-91.

 

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ITALIE-FRANCE │ 84-91 (23-20 ; 25-21 ; 19-19 ; 17-31)

 

ITALIE – 4.Maestranzi (0) ; 5.Carraretto (7) ; 6.Mancinelli (4) ; 7.Bargnani (22) ; 8.Gallinari (18) ; 9.Mordente (4) ; 10.Cinciarini (-) ; 11.Belinelli (19) ; 12.Cusin (-) ; 13.da Tome (-) ; 14.Renzi (-) ; 15.Hackett (10). Entraîneur : S. Pianigiani.

FRANCE – 4.Noah (10) ; 5.Batum (20) ; 6.Séraphin (-) ; 7.Albicy (2) ; 8.Kahudi (-) ; 9.Parker (8) ; 10.Traoré (11) ; 11.F. Pietrus (4) ; 12.De Colo (4) ; 13.Diaw (21) ; 14.Tchicamboud (3) ; 15.Gélabale (8). Entraîneur : V. Collet.

 

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