Des débuts tranquilles
Le tirage avait réservé une entrée dans le tournoi en douceur pour les juniors, tenants du titre. L'Estonie évoluait en effet la saison passée en division B et présente la particularité de ne disposer que d'un seul joueur au-dessus du double mètre. Et encore, le dénommé Kristjan Kitsing (2,01 m) est scotché au bout du banc de son équipe. La France possèdait donc un avantage physique évident et c'est d'ailleurs le "toit" des Bleus, Frens Johwe Casseus, l'un des trois rescapés du sacre de 2006, qui lance une machine tricolore longue à se mettre en route. Après une première claquette au bout de huit secondes de jeu, il faut attendre plus de trois minutes pour voir à nouveau le ballon déchirer le filet. L'adresse n'est visiblement pas au rendez-vous et le problème va se poursuivre durant toute la première mi-temps. Après 15 minutes, les Bleuets en sont ainsi à 0/10 à trois-points. Une série que finit par briser Carl Ona Embo. Une flèche lointaine qui soulage et qui décroche véritablement les Estoniens (23-12, 15e), toujours incapables de trouver le chemin du cercle. Car la bonne nouvelle est que la défense est bien au rendez-vous. Les Baltes, réputés pour leur réussite derrière la ligne primée, ne parviennent pas à se procurer des paniers faciles et arrosent joyeusement avec une réussite sous la barre des 25%. Le rebond défensif est parfaitement verrouillé par la France et Philippe Ory multiplie les rotations. Les 12 joueurs foulent le parquet lors de la première mi-temps conclue sur le score de 30-19.
Après un moment de flottement au retour des vestiaires, les partenaires d'Antoine Diot vont définitivement sceller le sort du match en signant un 10-0 lors des quatre dernières minutes du troisième quart-temps. Les Estoniens n'ont aucune solution et Edwin Jackson puis Christophe Leonard trouvent enfin la mire à longue distance (47-26, 30e). La messe est dite et le coach tricolore peut continuer à faire tourner en prévision des prochaines échéances. Le dernier quart-temps ne change rien à l'affaire. Les Baltes terminent à 23,9% aux tirs et n'auront tenté que deux lancers-francs ! Il faudra cependant à la France limiter les balles perdues (22) et retrouver son adresse de loin (6/30 à trois-points) pour prétendre au podium. Prochain match demain contre l'Italie.