Les juniors finissent 6e
France-Espagne. Une affiche que beaucoup avait imaginé comme une finale potentielle de l'Euro. L'Espagne avait en effet tout mis en oeuvre pour remporter "son" championnat d'Europe en mettant notamment au repos tous ses joueurs nés en 89 lors du Mondial U19. Mais après une défaite contre la Serbie, et malgré cinq victoires, les hôtes ont été sortis de la compétition par la victoire de la Lituanie sur ces mêmes Serbes en poule, au terme d'une rencontre qui sentait bon les "petits arrangements entre amis", au point que la Fédération a déposé une réclamation auprès de la FIBA Europe et que son Président n'assistera pas à la finale cet après-midi en signe de protestation. C'est finalement pour la cinquième place que les deux équipes se retrouvent ce dimanche. Les Espagnols sont vite dans le rythme à l'image de leur petit prodige Ricky Rubio déjà un joueur important en Euroleague pour son club de la Joventut (5-11, 4e). Antoine Diot va dans un premier temps ramener les siens avant que l'excellent intérieur Pablo Aguilar ne recreuse l'écart. Finalement, sur un trois-points d'Edwin Jackson au buzzer, les dégâts sont minimes après le premier quart-temps (19-22). La défense tricolore a cependant toutes les peines du monde à contrer les offensives adverses et l'Espagne affiche un pourcentage de réussite très élevé qui lui permet de signer un 11-1 en un peu plus de deux minutes pour s'envoler (20-33). Les Français s'accrochent malgré tout grâce à quelques flèches lointaines d'Edwin Jackson mais souffrent devant les capacités de création et de finition de Rubio (10 pts, 4 rbds, 4 pds) qui permet aux siens de conserver fermement le contrôle (38-46, 20e). Au retour des vestiaires, la défense française a retrouvé des couleurs et va rapidement relancer le suspense (46-48, 23e). Rubio doit s'employer et quand le MVP du dernier Euro cadets décide de prendre les choses en main, peu d'équipes à ce niveau sont capables de le stopper. La petite merveille enchaîne tir primé, pénétration tranchante et passe décisive. Une fois la tornade passée, Philippe Ory ne peut que constater lors de son temps-mort que tout est à refaire (50-61, 27e). Son alter-ego, Antoine Diot sonne cependant la révolte et parvient à provoquer de nombreuses fautes tout en ayant le bon goût de concrétiser sur la ligne des lancers-francs (59-64, 30e). Jackson se met au diapason et les deux pensionnaires du Centre Fédéral multiplient les prouesses. A cinq minutes de la fin les Bleuets sont revenus à égalité (75-75). Mais l'Espagne a également dans ses rangs un duo de choc avec Aguilar-Rubio. L'affrontement est spectaculaire et alors que tout est encore possible, c'est un troisième larron, Pere Tomas, qui va donner le coup de grâce avec un trois-points décisif à 40 secondes de la fin. Les juniors ne s'en relèveront pas et terminent l'Euro sur une troisième défaite au total et une décevante sixième place.
