Retour sur terre
Philippe Ory l’avait annoncé avant le début de la compétition. Le match face à la Serbie tenait plus du bonus pour ses troupes. La vraie clé du groupe résidait dans la capacité des Français à dominer Tchèques et Slovènes. Mais après son succès en ouverture, la possibilité de se placer dans une situation idéale dans l’optique des quarts de finale était bien réelle.
Les deux équipes sont bien en place dès le début de la rencontre. Offensivement, les Français mettent dedans à trois-points (Westermann, Bourdillon et Stojilkovic) tandis que les Slovènes préfèrent jouer dans la peinture avec les 210 centimètres de Nejc Buda (8 points dans le premier quart-temps). Les équipes sont au coude à coude et aucune ne réussit à faire un écart conséquent (18-19, 10e).
C’est Frédéric Bourdillon qui va largement contribuer au premier décroché. Le futur antibois, rappelé à la dernière minute pour disputer l’Euro, est chaud bouillant dans le deuxième quart-temps (10 points à la mi-temps) : "On a toujours su qu’il était capable de bien jouer. Il n’a pas été retenu initialement car il était trop petit pour évoluer à l’aile. Finalement, c’est lui qui fait le travail dans ce match même s’il rate le dernier tir", explique Philippe Ory, le coach français. Les Bleuets semblent bien maîtriser leur sujet d’autant plus que Fabien Paschal et Chrislain Cairo sont présents dans la peinture (43-35, 20e).
Et la bonne série se poursuit au retour des vestiaires au point de voir la France mener de 17 points grâce à une énième contre attaque conclue par Henri Kahudi (54-37, 25e). Les Slovènes s’accrochent toutefois et Buda de nouveau fait parler sa taille. Les hommes de Dalibor Damjanovic reviennent dans la rencontre profitant des absences défensives tricolores qui semblent tout à coup avoir perdu le fil d’une partition récité à la perfection jusqu’à présent.
Les pénétrations slovènes se font plus tranchantes avec le micro meneur Horvat qui sème la panique dans les rangs des locaux (63-57, 30e). Le bateau français tangue dangereusement et une série extérieure des Slovènes ponctue un 23-11 meurtrier. Mais Léo Westermann ne désespère pas et rentre un trois-points dans le corner gauche (81-82, 39e).
Alors que tout semblait perdue la France a la balle de match en main mais oublie d’attaquer le cercle. Un tir de loin de Frédéric Bourdillon ricoche sur le cercle, Nikola Stojilkovic manque la claquette, la Slovénie s’impose 83-81 et restent invaincus dans l’Euro. "Les Slovènes était très mobiles et nous ont beaucoup dérangés. C’est une équipe qui joue très bien, très forte techniquement, notamment sur le pick and roll", expliquera Philippe Ory à l’issue du match.
Il convient désormais d’oublier la déception et d’assurer une victoire contre la République Tchèque sous peine de risquer une élimination prématurée.
Par Neven Vladic, sur place à Hagondange