Scenario idéal
Les entraîneurs français ne pouvaient sans doute rêver d'un tel dénouement après avoir débuté le championnat d'Europe de la pire des manières. Mais à Amaliada la vérité d'un jour n'est véritablement pas celle du lendemain. Plus tôt dans l'après-midi, l'Allemagne, vainqueur de la France en ouverture, a totalement sombré face à l'Ukraine (-23), laissant aux Bleus la possibilité de viser la première place de la poule et, cerise sur le gâteau, d'effacer des tablettes leur défaite. Mais pour ce faire il fallait dominer la Russie. Et d'entrée de jeu, les troupes de Philippe Ory vont démontrer qu'elles n'ont pas l'intention de laisser passer pareil cadeau. Les tirs à trois-points pleuvent de tous côtés et après quatre minutes, les Russes sont déjà à la traîne (11-2). Les rotations sont incessantes et la défense serrée et même si les débats s'équilibrent, l'excellent rendement d'Andrew Albicy permet à la France de conserver le leadership (20-14, 13e). Le meilleur scoreur russe, Sergey Palkin, réussit sur quelques pénétrations à ramener les siens dans la course (26-26) mais deux nouvelles flèches de loin maintiennent les Bleuets en tête (32-28, 20e).
Après les extérieurs, ce sont les intérieurs qui se mettent en valeur au retour des vestiaires. Alexis Tanghe, Miguel Buval, Chrislain Cairo sont tour à tour inspirés mais alors que les Russes recollent complètement il faut toute l'adresse de Nicolas Lang de loin pour ne pas être dépassé au tableau de marque (51-48, 30e). Le suspense est total mais alors que les Français s'étaient effondrés lors du quatrième quart-temps de leur rencontre face à l'Allemagne, ils vont cette fois sortir le grand jeu. A chaque rapproché russe répond un panier tricolore et Lang, la révélation du tournoi de Mannheim, a bien la main chaude. Une adresse qui libère quelques espaces, notamment pour Tanghe qui prend le relais pour signer un jump-shot de la plus haute importance à moins de trois minutes du buzzer (64-58). La parole est ensuite à la défense et malgré de multiples occasions, les Russes ne parviennent pas à trouver la distance. La France assure aux lancers-francs et se présentera donc "invaincue" pour le début de la deuxième phase mardi.