Un carton pour oublier
Leur objectif évanoui, les Bleuets devaient trouver les ressources mentales pour se lancer dans la quête à la cinquième place. Maigre consolation pour cette génération mais seule perspective à l'horizon. Comme c'est désormais devenu une habitude, Edwin Jackson est rapidement abreuvé de ballon. Et le futur shooteur de l'ASVEL, auteur de 28 points la veille, repart sur des bases similaires. Il signe sept unités en cinq minutes tandis que les Israeliens ne parviennent pas à inscrire le moindre panier et ne gardent la tête hors de l'eau que grâce à quelques rares lancers-francs (3-13, 6e). Ce premier quart-temps aurait pu leur sembler très long mais leur meilleur marqueur, Anton Shoutvin, sort de sa torpeur pour limiter la casse (20-12). Cet écart va rester stable durant tout le premier acte et à chaque tentative de rapproché, Antoine Diot se charge de redonner un peu d'air à sa formation. Celui qui avait remporté quatre médailles en quatre championnats de jeunes depuis 2004 parvient à surmonter sa déception pour marquer 12 points (43-33).
Et c'est encore lui qui, après la pause, va augmenter le pécule des Tricolores. De loin tout d'abord puis en allant provoquer des fautes. Israël, qui a laissé échapper plusieurs matches après une rude bataille manque de souffle (56-41, 25e). Les Français sont archi-dominateurs au rebond offensif avec notamment l'impact physique de Christophe Leonard et Luc Louvès. Les deux hommes gobent tous les ballons qui passent à portée de main. Deuxième chance après deuxième chance les juniors s'offrent de nombreuses possessions en attaque et leurs adversaires craquent. Sur un dunk de Leonard au buzzer, la barre des 20 points d'écart est dépassée (64-43, 30e). Louves continue ensuite de creuser l'écart et c'est l'occasion pour Philippe Ory de faire tourner et d'offrir des minutes à des éléments habituellement moins utilisés. La France gère tranquillement les dernières minutes et s'impose 90-53. Elle jouera pour les places de 5 à 8 à partir de samedi.