Une entrée en fanfare
Après sa préparation impeccable (10 matches, 10 victoires) la France se devait de ne pas rater son départ dans l'Euro face à l'équipe la plus faible de la poule, la Slovénie. Mais comme c'est souvent le cas, la mise en route est quelque peu poussive. Les 20 ans et moins n'inscrivent que trois points en plus de trois minutes et Adrien Moerman, le meilleur joueur des matches amicaux, a quelques difficultés à régler son tir. Mais revenu au dernier moment d'un stage avec les A, Ludovic Vaty domine dans la raquette. Le pivot de Pau inscrit 9 points à vitesse grand V et voit ensuite débarquer à ses côtés Kim Tillie. L'étudiant d'Utah fait apprécier sa polyvalence intérieure-extérieure et les Bleuets signent un superbe 15-1 lors des trois dernières minutes du quart-temps (de 11-10 à 26-11). L'occasion est belle pour tester la profondeur d'un banc qui doit faire la force de l'équipe de Richard Billant sur la longueur de la compétition. Les remplaçants maintiennent tranquillement l'écart et lorsqu'Antoine Diot refait son apparition, il rappuie sur l'accélérateur pour atteindre la barre des 20 points de différence (36-16, 16e). La France a posé sa patte sur la rencontre en imposant notamment sa puissance près du cercle.
Au retour des vestiaires le constat est le même. La Slovénie est incapable de contenir Vaty et comme les arrières Abdoulaye M'Baye et Edwin Jackson sont au diapason, l'affrontement tourne vite au massacre (62-28). L'arrière villeurbannais enquille les trois-points puis ses coéquipiers agrémentent ce festival de quelques dunks bien sentis. Dès lors le seul intérêt est de deviner quel sera le gouffre final qui séparera les deux formations. Dans ces conditions il est logique d'assister à un léger relâchement tricolore. Tous les joueurs ont la possibilité de s'exprimer avec un temps de jeu maximal ne dépassant pas les 22 minutes. La France s'impose 91-46 avant de retrouver demain la Russie, qui a poussé la Serbie, championne du Monde U19, dans ses derniers retranchements.