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HIS-TO-RIQUE !

16/06/2003
Au terme d’un sixième match engagé et plein de suspens, les San Antonio Spurs ont remporté le titre NBA face aux New Jersey Nets (88-77). Pour la première fois de l’histoire, un Français, Tony Parker, remporte le prestigieux titre nord-américain. Nouvelle locomotive du sport français, il devient une icône pour le basket tricolore.

A seulement 21 ans, et après deux petites saisons en NBA, Tony Parker a remporté l’un des plus prestigieux titres sur la planète basket. Petite merveille, pur produit du Centre fédéral, TP a fait tomber certaines barrières qui séparent le sport français des plus grands exploits. Avec ce titre, le meneur de jeu de l’Équipe de France rentre dans la légende du sport tricolore et ouvre de nouvelles perspectives.
Il sera à jamais le premier à avoir mis à ses pieds la grande NBA.


Les Nets démarrent à 100 à l’heure. Les premières attaques sont conclues en moins de 10 secondes et donnent d’entrée de jeu, un petit pécule d’avance aux visiteurs (15-8 après 6 minutes de jeu). Richard Jefferson a la main cha ude et ne tarde pas à le montrer (10 points dans le premier quart-temps dont un spectaculaire dunk pour conclure). Bien que très présents en défense, les Spurs perdent quelques ballons cruciaux. Tony, lui, est bien là et attentif face à Jason Kidd tandis que le duel Tim Duncan/Kenyon Martin fait rage sous les panneaux. Le premier fait parler sa puissance (9 points) contre le second, moins en jambe (2/23 en tout). Byron Scott se fait sanctionner par une faute technique pour être entré sur le terrain. Malgré tout, son équipe est toujours devant (25-17).

Emmené pas Aaron Williams et Anthony Johnson, New Jersey mène le match sans trop être inquiété. Les Spurs, à qui il ne manque plus qu’une victoire pour remporter le titre, déjouent et comptent trop sur leur tour de contrôle, Tim Duncan. Le très actif Speedy Claxton, à la mène, redonne des couleurs aux siens malgré le nombre de balles perdues qui enfle. Les Spurs enchaînent un 8-0 salvateur qui redonne espoir à toute la salle de SBC Center (38-38). Mais l’imperturbable Jason Kidd rentre un panier primé avec un sang-froid incroyable. Dans les 14 dernières secondes, San Antonio tente sa chance pour revenir au score mais Bruce Bowen touche l’arceau. Les Nets sentent leur adversaire revenir mais sont toujours devant au tableau d’affichage (41-38).

Gregg Popovich a dû donner de la voix dans les vestiaires. Pourtant, son équipe éprouve les pires difficultés à rentrer à nouveau dans la partie. Pour preuve, les Nets, sous l’impulsion de Kerry Kittles (11 points dans ce quart-temps) aligne un sévère 10-0 à une opposition maladroite à trois points (0/8). C’est une pénétration gagnante de TP qui stoppe l’hémorragie. L’Amiral David Robinson, dont tous les fans fêtent le probable départ à la retraite après ce match (si victoire il y a), est absolument héroïque en se montrant dominateur au rebond et efficace au tir (11 points à 5/7, 10 rebonds avant le dernier quart). Tony Parker (4 points, 2 rebonds, 2 passes), pas tellement audacieux ce soir (2/6), sort au profit de Speedy Claxton. Cette entrée est bientôt suivie par celle Steve Kerr, sous l’ovation du public qui attend de lui qu’il shoote à trois points. Sans effet. L’écart ne se creuse cependant pas et New Jersey mène encore la danse à 12 minutes de la fin (63-57).

Kidd (21 points, 7 passes, 4 rebonds) enfonce le clou en début de période et semble sonner le glas des espoirs de San Antonio (67-57). L’écart évolue peu jusqu’au tir primé de Rodney Rogers (72-63). C’est alors que les Spurs décident d’accélérer. Ils passent de la première à la cinquième … directement. Stephen Jackson (17 points) dégaine à trois points et ça rentre. Trois tirs primés dans le filet alors qu’aucun des dix premiers tentés n’avaient atteint le cible. Exceptionnel ! Les Spurs inversent le cours des choses et passent en tête pour la première fois du match à 6 minutes 32 secondes de la fin (73-72). Et la série s’enchaîne ! Au total, San Antonio passe un fabuleux 19-0 à son adversaire, complètement désabusé. Seul Jason Kidd relève la tête. Mais le mal est fait. Les Spurs de Tony Parker s’imposent (88-77) et succèdent aux Los Angeles Lakers. C’est sans surprise que « Dream Tim » Duncan (21 points, 20 rebonds, 10 passes, 8 contres !) est élu MVP. David Robinson, exceptionnel (13 points, 17 rebonds), peut quitter la NBA sur la meilleure des notes.


Alexandre CARLIER,
Service de Presse FFBB

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