Une journée très positive
Les plus de 250 invités ont suivi avec une grande attention des présentations qui auront permis de dresser un état des lieux clairs des enceintes sportives en France mais surtout de se tourner vers l’avenir avec une multitude de projets qui voient le jour dans l’Hexagone, avec des salles se rapprochant des standards en place aux Etats-Unis notamment.
La conférence a été lancée par Jean-Pierre Siutat, Jean-Luc Desfoux et Dmitri Huygen, représentants la Fédération Française de BasketBall, la Ligue Nationale de Basket et l’European Stadium and Safety Management Association, organisateurs de l’évènement. L’occasion de souligner le retard accumulé par la France vis-à-vis de ses voisins européens. Avec une salle de Pau, plus vaste enceinte de Pro A, classée 156e sur le plan continental et un fleuron, le Palais Omnisports de Paris Bercy, qui ne pointe qu’au 29e rang, le constat est clair. Le basket, comme les autres sports de salle, se heurte à la capacité limitée de ses structures d’accueil. Ces dernières sont pourtant l’élément clé pour augmenter de manière significative les budgets des clubs et, du côté des fédérations nationales, pour présenter des candidatures crédibles à l’organisation de grandes compétitions internationales.
"La France est passée à côté de son sujet", tranchait ainsi sans détours Daniel Costantini, ancien entraîneur de l’Équipe de France de handball. Le Président de la Commission Grandes Salles ne pouvait que constater avec regret que les six dernières candidatures des fédérations de basket, handball et volleyball s’étaient soldées par autant d’échecs. Afin d’inverser la tendance et rattraper le retard accumulé, la Commission a donc préconisé la construction de sept salles de plus de 10.000 places avec un soutien important de l’Etat.
Tout au long de la journée, les différents intervenants ont partagé leur expertise sur le sujet des Arénas : financement, conception, construction, structure juridique, exploitation, sponsoring, billetterie… Des présentations détaillées, passionnantes, parfois spectaculaires comme celles, par exemple, de John Barrow, architecte de l’O2 de Londres ou de Gilles Malavallon, directeur d’ELISA, maître d’œuvre du futur Grand Stade de Lille Metropole, stade de 50.000 places doté d’une "boîte à spectacle" de 5.000 à 30.000 places.
Une dimension modulable au cœur des débats, chaque intervenant insistant sur la polyvalence des Arénas, par nature multifonctionnelles. Un mariage du sport et des spectacles qui constitue la condition sine qua non à la construction future d’équipements qui permettront sans aucun doute au basket français de rentrer dans une nouvelle ère.
"La France aura rattrapé son retard d’ici cinq ans", a positivé la Ministre des Sports, madame Chantal Jouanno, pour conclure la journée. "L’Etat participera à l’effort collectif car le sport répond aux enjeux de société du 21e siècle… Pour l’émergence des Arénas une enveloppe de l’ordre de 50 millions d’euros a été dégagée et nous examinerons avec beaucoup d’attention les projets qui voient actuellement le jour. C’est notre engagement collectif avec le mouvement sportif."
