"Le basket français n'était pas ce qu'il est aujourd'hui" | FFBB

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Equipe de France féminine

"Le basket français n'était pas ce qu'il est aujourd'hui"

(Crédit : Bacot/FFBB)
Propos recueillis par Kévin Bosi (FFBB) - 31/01/2020
À quelques jours du début du TQO (pour lequel les Bleues sont réunies dès ce vendredi en préparation), Valérie Garnier s'est confiée sur cette échéance importante pour le basket français. La coach des Bleues participe à Bourges à son 4ème Tournoi de Qualification Olympique et présente la particularité d'avoir participé à un TQO en tant que joueuse de l'Equipe de France.

Tout le monde se souvient des deux précédents TQO en 2012 et 2016, mais on oublie souvent que vous avez participé à un autre TQO, en tant que joueuse de l’Equipe de France (ndlr, 61 sélections) en 1988 en Malaisie…

Oui ça remonte, c’était à Kota Kinabalu sur l’île de Bornéo… J’avais un peu oublié, c’est le fait que vous m’en parliez qui fait remonter quelques souvenirs. Je me rappelle que nous dormions dans un immense hôtel qui était magnifique, mais dont les balcons donnaient sur des bidonvilles… C’était une autre époque, le basket était dominé par l’URSS, la Yougoslavie, la Bulgarie… Et dans ce TQO, on retrouvait ces deux dernières nations contre qui on avait perdu logiquement. Le basket féminin français n’était pas ce qu’il est aujourd’hui, sa place au niveau international n’avait rien à voir avec celle actuellement, tout comme l’importance – médiatique notamment – qu’on lui donnait. Aujourd’hui, on est respecté, reconnu, on est dans le haut du ranking FIBA et sur de nombreux podiums internationaux, en seniors comme en jeunes.

En 2012, vous participez à Ankara en Turquie à un autre TQO, cette fois en tant qu’assistante de Pierre Vincent. Le contexte avait changé, et la France était davantage attendue…

Je me souviens de ce premier match du tournoi contre le Canada. On savait que c’était un match crucial et que les deux équipes étaient très proches l’une de l’autre. On l’avait emporté sur un petit score (56-47), ce qui nous avait ouvert un tableau plus facile puisqu’après on avait battu la Corée du Sud pour se qualifier pour Londres 2012 (victoire 80-63). Je me rappelle de l’effervescence et de l’excitation de toute l’équipe, staff compris, d’emmener la France aux J.O. pour la 2e fois de son histoire.

Quatre ans plus tard, vous avez entre temps pris les rênes de la sélection nationale. Les émotions à Nantes pour le Tournoi de Qualification Olympique étaient-elles différentes ?

 Bien évidemment, mais c’est aussi parce qu’on a eu la chance de le disputer à domicile, à la Trocardière de Nantes, avec tout ce que ça génère de positif sur le fait de le jouer devant son public, mais aussi en termes de pression et d’obligation de résultat. On a vécu des moments formidables avec le public, c’était un vrai partage qui nous a permis de nous propulser vers les Jeux Olympiques de Rio. Rien que d’en parler, j’en ai des frissons. Représenter son pays dans cette compétition phare, c’est toujours exceptionnel.

Dans un peu moins d’une semaine, le TQO de Bourges sera lancé dans un Palais des Sports du Prado que vous connaissez bien. Qu’est-ce que cela vous fait de revenir dans cette salle où vous avez coaché le Bourges Basket de 2011 à 2017 ?

C’est un club qui m’a marqué. On ne passe pas impunément six saisons à Bourges, à gagner plusieurs trophées, à connaître un public, croiser des joueuses merveilleuses, des dirigeants, des bénévoles ; sans avoir le cœur qui bat en revenant. Bien sûr que ça sera empreint d’émotions. Le Prado est juste parfait pour accueillir ce genre de compétitions, c’est un outil formidable, le public français va être présent. À nous de faire ce qu’il faut sur le terrain et de représenter au mieux le basket féminin français en allant chercher cette qualification pour Tokyo 2020.

Places à partir de 10 euros pour venir soutenir les Bleues au Prado de Bourges pendant le TQO.
Tarifs préférentiels pour les clubs, groupes/CE (à partir de 10 places)

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