"Aujourd’hui, le seul adversaire d’Aulnoye c’est Aulnoye"
Alors que la saison passée, vous abordiez les playoffs en vous qualifiant in extremis à la 8ème place, vous voilà désormais leader au classement avec seulement trois défaites au compteur. Quelles étaient les clés de cette première partie de saison ?
D’abord avoir une équipe où chacun avait un rôle bien défini. Nous avons été constants dans l’effort, surtout à l’entraînement, c’est un groupe qui s’est très bien entraîné toute l’année, hyper agréable et qui ne rechignait pas dans l’effort. La mayonnaise a pris et nous avons eu la capacité de s’adapter à plusieurs types de défenses et enchainer les matchs sans se prendre la tête. Chacune a compris ce qu’on attendait d’elle dans le groupe.
Vous avez commencé la saison par une lourde défaite à Toulouse, c’était ce qu’il fallait à l’équipe pour commencer à dominer la LF2 ?
Nous avons vécu une présaison compliquée avec beaucoup de blessées, une préparation quasiment sans intérieure. Nous sommes donc arrivés à Toulouse pas prêts et ce jour-là, les toulousaines ont été d’une adresse diabolique. On pouvait apercevoir les prémices d’un jeu collectif offensif puisqu’on leur met tout de même 75 points mais défensivement pas en place. Je ne pense pas que c’était un élément déclencheur, ça nous a obligé à travailler dur dès le départ.
Comment mobiliser ses joueuses pour les playoffs malgré le confort et la confiance que peuvent engendrer votre statut désormais ?
Je ne pense pas aujourd’hui que j’ai besoin de les mobiliser plus que ça. Le championnat et les playoffs sont deux choses complètement différentes. Nous les abordons forcément avec la certitude que nous pouvons battre tout le monde puisqu’on l’a prouvé et on l’a fait. Nous n’avons jamais perdu deux matchs consécutivement non plus. Aujourd’hui, nous avons notre destin entre nos mains et la possibilité de jouer un maximum de matchs à domicile. Mobiliser les joueuses sur un truc comme ça : on sait que chaque année, c’est une chance de gagner des titres et on a prouvé des choses cette année même si tout reste à faire. Les filles étaient déjà mobilisées en championnat, je ne pense pas qu’il y ait besoin de rajouter une source de motivation supplémentaire pour les playoffs.
Avec un objectif de montée en LFB, comment vous utilisez votre expérience de la montée de NF1 à LF2 en 2018 ?
L’expérience, c’est surtout mobiliser un club et des supporters puisque c’est vraiment quelque chose qui fait la différence. Je me souviens lors de la montée en NF1, je n’ai jamais vu la salle aussi pleine et un engouement qui pouvait donner du bonheur aux gens, c’est important de le sentir de manière continue.
Vous êtes l’équipe la plus prolifique du championnat, avec la meilleure passeuse et la troisième meilleure marqueuse, est-ce que Aulnoye est pour autant une équipe au style de jeu offensif ?
Non, je pense que nous avons un paquet de match où on a prouvé que nous pouvions tenir nos adversaires à moins de 60 points, même face aux grosses équipes nous sommes capables de réaliser de belles performances défensives. De toute façon, nous aurons besoin de ça en playoffs. Néanmoins, j’ai toujours eu un style de jeu plus tourné vers l’offensif : une fois que les bases défensives sont acquise,s je me tourne un peu plus vers le développement offensif des joueuses. Nous avons également la chance d’avoir une équipe qui tourne bien collectivement et qui est capable de répondre à plusieurs situations défensives avec une maestro (Hélène Jakovljevic) à la mène. De toute façon, pour être premières du championnat il faut être performant des deux côtés du terrain.
Vous avez été arrêté par le COVID en 2020 en étant leader du championnat avant qu’il ne s’arrête, qu’est-ce qui pourrait vous stopper pour cette année ?
Un pangolin (rires) ! Nous, plus simplement. Je pense que nous savons que nous allons devoir produire un meilleur basket que ce qu’on a produit en saison régulière mais on en est capable. Aujourd’hui, le seul adversaire d’Aulnoye c’est Aulnoye.