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Ligue Féminine - Magazine

Bouthors, un avenir qui se dessine

01/04/2008
Barrée par un effectif pléthorique à Valenciennes, Lucie Bouthors (1,73 m, 19 ans), ancienne pensionnaire du Centre Fédéral, a changé de cap et rejoint Calais pour y retrouver temps de jeu et responsabilités. Une joueuse à surveiller en vue de Reims-Calais, la rencontre webdiffusée par la LFBTV ce mercredi 2 avril.

Le choix du premier club professionnel est un moment crucial pour une joueuse. Pensionnaire du Centre Fédéral de 2004 à 2006 et médaillée de bronze du Championnat d'Europe 2005 avec l'Équipe de France juniors, Lucie Bouthors pouvait espérer intégrer une des meilleurs équipes françaises. Candidate intéressante pour de nombreux clubs, elle choisit finalement Valenciennes pour faire ses premiers pas dans la cours des grandes. Son entourage lui conseille pourtant de ne pas viser si haut et d'avancer pallier par pallier. Mais la joueuse a d'autres idées en tête. Valenciennes lui propose d'évoluer au plus haut niveau français et de participer à l'Euroligue. Elle saute sur l'occasion. Sans hésiter. "Quand on vous dit à 18 ans que vous allez jouer à Valenciennes, c'est tout simplement magique. J'ai toujours eu l'objectif d'évoluer dans une des meilleures équipes françaises et après l'INSEP, je ne me suis pas posée beaucoup de questions."

Son arrivée dans le département du Nord est cependant un peu plus difficile que ce qu'elle avait imaginé. Elle ne participe qu'à quinze matches de championnat avec un faible temps de jeu (3 minutes en moyenne pas match). La jeune pousse originaire du Puy ne baisse pas les bras pour autant. Ne jouer que quelques minutes par match, elle s'y attendait. Jennifer Digbeu (ancienne internationale en jeunes à Valenciennes de 2005 à 2007) était passée par là avant elle. "On en avait parlé bien sûr. Elle m'avait dit que je ne jouerai pas beaucoup. Il y a un fossé entre la NF1 et la Ligue Féminine, c'est sûr. Je pensais simplement avoir ma chance sur un peu plus de matches."

Un an plus tard, Lucie Bouthors ne regrette cependant pas son choix. En quelques mois elle s'est confrontée à de grandes joueuses et a progressé, notamment mentalement. Mais ses objectifs sont clairs : elle veut retrouver l'adrénaline que lui procure chaque match joué et montrer son niveau. L'été dernier, elle accepte ainsi la proposition de Calais : "J'ai tout de suite été intéressée car il ne participait ni a l'Eurocoupe ni a l'Euroligue ce qui me permettait d'avoir plus de temps de jeu. Et puis je savais que Cyril Sicsic faisait confiance aux jeunes, puisque j'avais vu Clarisse Costaz évoluer là-bas."

Si géographiquement le changement est minime, pour la nouvelle arrière du COB Calais, la transition sportive est impressionnante. Elle ne passe plus aucun match sur le banc et son temps de jeu s'envole (19' par match). Ce nouveau départ n'a pourtant pas été évident. Après une saison vierge de responsabilité et trois mois d'été sans sport (suite à une fracture de la cheville), il lui a fallu retrouver ses marques sur le terrain et reprendre confiance. Mais la championne de France 2007 a du vécu derrière elle malgré son jeune âge et assurer un relais intéressant (5,3 pts) derrière le dragster Aurélie Cibert. Repartie sur de bonnes bases la jeune femme a désormais à cœur de confirmer sa progression en décrochant sa place au sein de l'Équipe de France 20 ans et moins désormais dirigée par Abdou N'Diaye.

Par Sophie Paret-Roux
Article paru dans BasketBall Magazine n°734 - Mars 2008.