Interlude magyar
Plan anti-Dydek
« Il y a deux ans à Liévin, cest Isabelle Fijalkowski qui a fait le boulot pour la contenir. Cette fois, ce sera la charge de Suzy Batkovic. En poule, nous lavions plutôt bien contenu. Cest plutôt à la périphérie que nous avions éprouvé des difficultés avec Powell et Bibrzycka. Attention aussi au rayonnement de Vodopianova qui est très physique pour une ailière et peut aussi tirer à trois points. Ce sera Sandra Le Dréan qui défendra sur elle et aura un rôle important. »
Bibrzycka
« Cest une shooteuse. Un jour, elle met dedans ; un autre jour, elle peut passer à travers. Certaines Polonaises ont raté leur demi-finale et voudront réagir à tout prix. 1. Nous devrons répliquer collectivement alors que jai plutôt remarqué un jeu basé sur les individualités à Gdynia. 2. Nos 7 joueuses majeures devront toutes être au top au risque davoir des difficultés. Bon, Allison Feaster souffrait dun étrange mélange de stress et de mal de ventre. Elle nétait pas au mieux mais ça va bien mieux. »
Gdynia
« Cette formation repose sur le même collectif quà Liévin. Elle travaille dans la continuité, un peu comme nous dailleurs. Lan dernier, elle est tombée de peu face à Ekaterinburg en quart de finale. Toute leur délégation est excitée mais aussi sous pression. Cela peut leur jouer des tours. En tous cas, elle est bâtie pour être championne dEurope. En poule, on était à +17 et on perd finalement de 2 points. Leur 8ème joueuse, cest Joanna Cuprys, cest vous dire la qualité des rotations. Il faudra faire preuve dune grande intelligence de jeu. Elles ont laissé beaucoup dénergie face à Brno et existent surtout au travers de leurs individualités tandis que nous misons plus sur laspect collectif. Etre agressif, provoquer les fautes de Dydek et oxygéner le jeu par les tirs primés. »
YeRushia Brown
« Cest une joueuse US qui a la compétition et la victoire dans la sang. A 31 ans et forte dune grande expérience européenne, elle constitue notre joueuse « surprise ». A Gdynia, elle avait débuté avec 3 paniers consécutifs avant décoper rapidement de 3 fautes. Elle aura également un rôle important à jouer face à Dydek, cest évident.
EN BREF
Le basket est un sport de chiffres. Voici ceux qui nous ont le plus parlé à lissue de la victoire de Pecs : 62% aux tirs de champ (contre 39% à Pecs) avec une mention spéciale aux intérieures Brown (13pts à 5/6, 83%) et Wauters (19pts à 6/8, 75%). En face Keller (3/9, 33%) et Branzova (3/8, 38%) nont pas fait le poids. Témoin de lagressivité offesnive de VO : les 24 lancer-francs provoqués contre seulement 11 aux Hongroises, les 21 fautes provoquées à 14 et aussi les 18 interceptions récoltées sur la base dune défense très hermétique et les 8 contres assénés à leurs adversaires. Pour conclure, lindice dévaluation est sans équivoque possible : VO collecte 121 tandis que Pecs affiche un faiblard 75, soit un différentiel de 46 au total ! . Cest ce quon appèle un carton plein.
Les championnes de France ne se sont pas entraînées ce matin de 11h à midi comme prévu. Le staff de lUSVO et les joueuses sont descendus en ville se promener. En revanche, les Valenciennoises sentraînent bien en fin daprès-midi, de 18h à 19h30, pour une dernière mise au point tactique.
La délégation valenciennoise sest agrandi notablement avec larrivée de 130 supporters jaunes et noirs et quelques dizaines de partenaires du club nordiste sous la coupe du directeur administratif du club, Régis Vercruysse qui a fait des pieds et des mains pour faciliter leur entrée. La moitié est arrivée en avion, lautre moitié en car après un périple de 28 heures à travers lAlsace, lAllemagne, lAutriche puis la Hongrie. Quand on supporte, on ne compte pas !
La phrase du jour de Laszlo Ratgeber, lentraîneur fou génial de Pecs : « Dans ce soir de tristesse, la seule vraie satisfaction vient du public. Il nous a soutenu comme si cétait nous qui avions payé pour eux. » Comme pour lui rendre hommage, il a également promis de pousser la chansonnette samedi.
A midi, la statue de Judith Hörvath a été inaugurée devant lentrée du Lauber Deszö Sportcsarnok. Cétait une meneuse du club de Pecs il y a 4 ans qui a marqué lhistoire du club. Elle sest tuée en voiture il y a peu.
Si VO a réussi à abaisser le niveau sonore dans larène pendant sa demi-finale, en revanche le finaliste français na pas complètement gâché la fête hongroise samedi soir. Malgré la défaite des siennes, le public était nombreux à fêter son équipe. Ils étaient 2000 sous le chapiteau dressé devant la salle et 4000 sur la place centrale de la ville alors que 15000 personnes étaient attendues. Signe du mauvais présage hongrois, il a également plu en fin de journée. Rien na pas pu glacé totalement les ardeurs magyares.
A limage dune ville étudiante, Pecs (160 000 habitants) est un endroit où il fait bon vivre. Au carrefour des nationalités allemande, croate, serbe, grecque, polonaise, italienne et bulgare, lUNESCO a décerné à Pecs en 1998 le prix de « Ville pour la paix ». Sans doute pour montrer la réussite de la coexistence des communautés. Plutôt singulier par les temps qui courent !
Chose surprenante au sortir de la chambre dhôtel que de voir la petite Israëlienne de Gdynia Limor Mizrachi courir dans les couloirs du 5ème étage ! « Jen ai besoin. Dehors, lair est pollué, il fait froid, je préfère comme ça. » a-t-elle expliqué à une journaliste française.
Outre les supporters, la capitaine de VO Audrey Sauret pourra compter sur le précieux soutien de ses parents, sa mère Carole et son père Philippe tout nouveau président du SJS Reims. Ils sont arrivés hier soir à lhôtel Patria.
FINAL FOUR EUROLIGUE FEMININE 2004
LE PROGRAMME
*Dimanche 18 avril 2004 : les finales
15h (13h GMT) : Match pour la 3ème place
PECS (HUN) BRNO (CZE)
17h30 (15h30 GMT) : Finale
VALENCIENNES (FRA) GDYNIA (POL)
LES RESULTATS
*Vendredi 16 avril 2004 : les demi-finales
BRNO (CZE) GDYNIA (POL) : 52-57
PECS (HUN) VALENCIENNES (FRA) : 53-75
Sur place à Pecs (Hongrie),
Yann KAPPES (texte) et François LO PRESTI (photo).