Le grand saut de Salagnac | FFBB

Vous êtes ici

Ligue Féminine - Magazine

Le grand saut de Salagnac

15/04/2008
Paoline Salagnac (1,76 m, 23 ans) a pris son temps avant de quitter le Stade Clermontois. Au fil des saisons, elle s'est fait un nom dans le basket français, engrangeant titres et récompenses. Un parcours sans faute qui a pris un nouveau tournant cette année avec son arrivée à l'USO Mondeville. Le retour sur le parquet de son ancien club aura lieu mercredi, devant les caméras de la LFBTV.

Difficile de quitter un club après cinq années de bons et loyaux services. Et ce n'est pas Paoline Salagnac qui nous dira le contraire. Pourtant, les départs sont parfois nécessaires pour ouvrir de nouvelles portes et franchir ainsi les étapes. "J'ai toujours eu l'ambition d'aller plus haut et après avoir peser le pour et le contre, je me sentais prête pour vivre de nouvelles aventures." Les raisons de son envol pour Mondeville après cinq saisons passées au Stade Clermontois étaient claires : l'Euroligue et la confrontation avec les grands noms du basket continental. Le club normand lui offrait la possibilité de s'exprimer dans un des meilleurs clubs de la ligue féminine (4e du classement à l'heure de notre bouclage) et de goûter à une compétition européenne qu'elle n'avait pas encore eu jusque là l'occasion d'approcher.

Un baptême réussi pour Paoline Salagnac (12,2 pts, 3,7 rbds) malgré une cinquième place de poule qui a laisés les Normandes aux portes des huitièmes de finale. Un parcours dont elles n'ont pas à rougir dans une poule qui ne laissait pas place à l'erreur. "Ce n'est pas facile quand on rencontre les finalistes de la dernière édition (Valence) dès le tour qualificatif mais ces quelques matches nous ont donné de l'expérience supplémentaire pour le championnat français."

Dans ce "changement de vie", la nouvelle ailière de Mondeville s'est tout de suite sentie à son aise. Le temps de jeu qu'elle avait du coté auvergnat n'a pratiquement pas changé cette saison (32 minutes de moyenne contre 36) et son apport offensif est toujours aussi important (14,1 pts par match). Adaptation réussie donc pour Pao, qui a su trouver ses marques dans une équipe remodelée depuis la saison dernière. "J'appréhendais un peu toutes ces transformations mais je me suis très vite adaptée. Mondeville, c'est mon club aujourd'hui, je me sens comme chez moi." Après une première partie de championnat globalement positive (10 victoires et 5 défaites), Mondeville va devoir gérer le départ de Caroline Aubert pour Ekaterinbourg le mois dernier. Un coup dur pour l'équipe : "Cela a été un choc pour nous tous mais cela fait parti des aléas du professionnalisme. Tout le monde a compris sa décision et nous nous sommes tout de suite recentrées sur nos objectifs."

Dans le Top 15 des scoreuses de la Ligue, Paoline Salagnac pourrait voir ses prérogatives augmenter encore un peu plus pour combler le vide gigantesque laissé par Aubert. La native de Tulle aura également à cœur d'effacer la défaite concédée lors de la dernière rencontre des matches allers face à… Clermont, "son club de cœur" comme elle l'appelle. "J'avais essayé de ne pas trop y penser la semaine avant le match. J'ai pris énormément de plaisir à retrouver les filles même si une fois sur le terrain, l'enjeu passait au dessus de tout." A 23 ans, l'ancienne internationale dans les équipes de jeunes a visiblement trouvé en Normandie le cadre idéal pour poursuivre son ascension vers le plus haut niveau.

Par Sophie Paret-Roux
Article paru dans BasketBall Magazine n°734 - Mars 2008.