« Lesprit de meute » selon Sene
Quand elle était petite, Yacine Sene souhaitait devenir vétérinaire, kinésithérapeute et même journaliste, mais le destin en a décidé autrement ! Après ses premiers dribbles à l’âge de neuf ans avec son instituteur de l’époque, Monsieur Cousin, la jeune orléanaise a vite rejoint un club " pour faire comme les copines ". Pour cette élève " pipelette à ses heures ", devenir basketteuse professionnelle n’a jamais été un rêve. " Le basket s’est installé progressivement dans ma vie. C’est en espoir à Bourges que j’ai pris conscience que ça devenait sérieux. Même à ce moment là, je ne me suis jamais dit que je serais professionnelle. "
Yacine est comme ça, elle mène sa vie instinctivement. Lors des moments de doute sur le terrain ou en dehors, sa famille a toujours été présente. " Parfois je me demandais si ça valait vraiment le coup. Heureusement mes parents m’ont toujours soutenue. Si je n’avais pas fait de basket, ils auraient quand même été derrière moi. " Ses parents, elle les porte haut dans son coeur. Leur mariage récent l’a tellement touché. " Il vivent ensemble depuis longtemps. Il y a seulement quelques années, ils se sont mariés. C’était un grand moment de joie et de fête ! ".
S’appuyant sur ce socle familial soudé et des amis qu’elle voit régulièrement, l’arrière aixoise conciliait sport de haut niveau et étude, au point de suivre un Master 1 en droit tout en étant joueuse professionnelle. " Arrivée au Master, ça devenait difficile de concilier les deux, j’ai obtenu ce diplôme en pensant à l’après basket ".
On entend souvent dire que la vie de basketteuse professionnelle pousse à l’isolement. Rassurez vous, pour Yacine ce n’est absolument pas le cas ! Profitant de son temps libre pour " sortir entre potes, allez au cinéma, faire du shopping et lire ", cette sportive vit pleinement sa vie de jeune de femme. Grosse dormeuse (elle avoue être " un vrai loir ! ") elle a conscience des spécificités de sa profession, comme le rapport à la maternité. " Je ne me fixe pas de date limite de péremption ! Etre mère n’est pas ma priorité du moment, mais il est clair que j’ai ça dans un coin de la tête ".
Croquer la vie à pleines dents tout en gardant les pieds sur terre, voila ce que cette étonnante joueuse inspire. Aussi généreuse en dehors que sur le parquet, elle apprécie être entourée. " Petite, il y avait toujours du monde chez moi. J’aime la vie de groupe, je me sens bien au contact des gens. C’est mon éducation, j’ai l’esprit de meute ! " s’amuse-t-elle.
Hors basket, elle suit assidûment les séries TV telles que les " Sopranos ", " Heroes ", " the L world " ou encore de " Desperate Housewives ". Avec de l’imagination, elle avoue se reconnaître en Bree Van der Kamp, la mère de famille droite aux beaux cheveux roux. " J’ai un petit côté autoritaire et maniaque " admet elle.
Question musique, elle craque volontiers pour Ben Harper. Son dernier coup de cœur va pour l’album de " SantoGold ", savoureux mélange de dub, reggae, rock et de new wave. Si vous souhaitez lui faire plaisir, emmenez la visiter une capitale. Mais toujours avec ses amis, l’esprit de meute oblige !
Sur fond d’élections outre Atlantique, " YS " estime que " tout peut encore changer " dans la course à la présidence entre Obama et Mac Cain. Sûr que cela ne l’empêchera pas de terminer la lecture de " La vie secrète ", un policier de Robert E.Pendleton.
Texte: Adrien DUBOIS