Une intégration réussie

Avant de signer à Reims, Anne-Marie Parau avait pris ses précautions et trouvé un interlocuteur idéal pour la rassurer sur sa destination future : Marc Silvert, ancien entraîneur de Valenciennes notamment et en charge de l'équipe nationale roumaine à l'Euro et des Belges de Namur. Le coach français avait permis à la jeune meneuse de découvrir l'Euroligue la saison dernière ("c'était un choc pour moi", précise-t-elle) pour sa première expérience loin de sa Roumanie natale. Un parcours qui s'était achevé dès les huitièmes de finale tandis que localement, une Coupe et un championnat sont venus garnir son armoire à trophées : "Marc Silvert m'a beaucoup parlé du championnat de France et m'a expliqué que c'était un championnat excellent. Il m'a dit que l'équipe était très jeune, que la ville était jolie et que la saison allait être très bonne."

Pour l'heure, Parau n'a pas à se plaindre. Reims a remporté quatre de ses dix premières rencontres et sa meneuse passe 30 minutes sur le terrain pour 13,9 points et 3,9 passes de moyenne. Un bon moyen pour oublier un Euro où les Roumaines ont enchaîné trois revers consécutifs lors de la première phase et ainsi quitté prématurément la compétition. L'exil français d'Anne-Marie Parau aurait cependant pu ne pas avoir lieu. "En fait je voulais rentrer en Roumanie pour être près de mes parents et de mes amis. Mais ensuite j'ai changé d'avis parce que le niveau de la Ligue là-bas n'est pas très élevé." Oublié donc le BC Arad, le club qui lui a permis de grandir. La joueuse se remet sur le marché mais les nombreuses offres qui lui étaient parvenues ont pour la plupart disparu. Mais pas celle de Reims, un cadre idéal pour continuer à progresser. "J'ai fait des recherches sur internet à propos des joueuses. Mais tout était faux", rigole la meneuse. Les conseils de Marc Silvert lui ont donc suffi ainsi que la perspective d'évoluer dans un groupe de 23 ans de moyenne d'âge.

Aujourd'hui son français est encore perfectible malgré un prénom très couleur locale ("il faut demander à ma mère mais je ne sais pas pourquoi elle a choisi Anne-Marie) mais la native de Timisoara déborde d'enthousiasme sur sa nouvelle destination : "J'aime la ville, l'équipe, les filles. Vraiment je suis contente." Un mariage idéal visiblement.

Pour en savoir plus : sa fiche complète...

Texte : Julien Guérineau (FFBB) ; Photo : Allée-Bellenger/LFB.