Valenciennes sans pitié
Une nouvelle ère a commencé à Valenciennes comme en témoigne la présence dans le cinq de Sandrine Gruda (18 ans) et Sylvie Gruszczynski (19 ans). Le début de match est marqué par un concours de balles perdues et de mauvais choix (3-2, 4e). C’est finalement Vedrana Grgin Fonseca qui, de loin permet, à VO de faire un premier break (13-4, 7e). Mais agressives et volontaires les promues de Mourenx ne désarment pas en servant notamment à l’intérieur leur recrue vedette de l’été, Tamika Whitmore. En face, les options offensives sont bien évidemment plus variées même si c’est Gruszczynski qui s’offre un joli récital individuel (11 pts) lors des dix premières minutes (26-13).
La suite est tout aussi pénible pour Mourenx. Le compteur des troupes de Valéry Demory reste désespérément bloqué et seule leur défense de zone parvient à limiter quelque peu les dégâts. Mais la base du basket reste tout de même de mettre la balle dans le panier et avec deux points en six minutes, cet exercice s’avère compliqué (36-15, 16e). Justine Agbatan se démène pourtant en attaquant le cercle avec efficacité mais la puissance de feu adverse est bien trop grande. La différence de niveau et d’objectifs entre les deux clubs est évidente et l’addition est salée : 50-24 à la pause.
Au retour des vestiaires, aucun changement à noter. La taille des intérieures nordistes leur permet de dominer sous les panneaux. Whitmore bute contre un mur et arrose joyeusement alors que le duo Gruda (1,92 m)-Kireta (1,98 m) s’amuse au rebond offensif. Le principal intérêt de la rencontre est de voir à l’œuvre Gruda, la meilleure intérieure européenne de sa génération, face à une joueuse au CV WNBA. Car en ce qui concerne l’issue de la rencontre, la messe est dite depuis bien longtemps (76-37, 30e).
Avec la sortie du trou noir Whitmore et un brin de déconcentration du champion de France, Mourenx signe un surprenant 10-4 pour débuter le quatrième quart-temps. Un sursaut d’orgueil qui ne change pas grand chose à l’affaire. Cependant, Mourenx pourra se dire qu’il a tenu la dragée haute à une équipe d’Euroleague pendant 10 minutes (18-22). Score final 94-59.
Valenciennes bat Mourenx 94-59 (26-13 ; 24-11 ; 26-13 ; 18-22)
Valenciennes : Fonseca 16, Hermouet 15, Gruda 12, Tuvic 12, Gruszczynski 11, Kireta 11, Le Drean 10, Digbeu 7.
Entraîneur : Laurent Buffard
Mourenx : Agbatan 17, Whitmore 15, Nachminovitch 10, Skrabanova 6, Vishnyakova 5, Castets 2, Kevorkian 2, Gerard 2, Arrondo 0
Entraîneur : Valéry Demory
Laurent Buffard (Valenciennes)
C'était très important de faire une bonne entame de match contre une équipe comme Mourenx avec des joueuses expérimentées. On a su ressérer la défense pendant trois quart-temps même si perdre tous les duels comme dans la denière période est inadmissible pour une équipe comme VO. Au niveau du collectif j'ai aucune inquiétude car en attaque le danger vient de sept joueuses. Miller va apporter du rythme et de la lucidité au poste de meneur qui en recquiert pendant quarente minutes.
Sandra Le Dréan (Valenciennes)
Les objectifs de Valenciennes sont très élévés, on a besoin de temps pour y arriver. Mais nous sommes sur la bonne voie, on monte en puissance dans l'ensemble.
Valéry Demory (Mourenx)
On s'attendait à un match difficile, la valeur de l'adversaire, on la connaissait. Mais on n'a pas les mêmes objectifs qu'eux donc c'est normal de ne pas avoir la même équipe. On a peut être trop respecter Valenciennes en début de match et intégrer des joueuses en quatre jours ce n'est pas facile : on manquait de timing en attaque mais c'est normal.
Justine Agbatan (Mourenx)
En sortant du banc, c'était moins difficile que pour le cinq car je savais à quoi je m'attendrai en rentrant. On vient d'arriver en Ligue, ça va venir. On n'avait pas vraiment de stress car il y a pas trop de pression quand on joue contre Valenciennes. S'il y avait du stress, c'était surtout dû à l'excitation qu'à la peur.
Service de Presse FFBB
Photo FFBB/Stadium