Bali Coulibaly - "C'est une véritable étape dans ma carrière"
Moins de 24 heures après avoir écrit une page de l’histoire du CBC en offrant au club normand une nouvelle montée en Pro B, quel est le sentiment face à un tel accomplissement ?
Je crois que je n'ai pas encore réalisé ce qu'on a réussi à faire. Je suis vraiment hyper fier, c'est une véritable étape dans ma carrière, c'est la première fois que je vis une montée directe, sans oublier celle avec Poitiers du fait de la situation de Loon-Plage. J'ai encore du mal à réaliser ce qu'on a réussi à faire.
Quel bilan tirez-vous de cette saison ô combien difficile pour aller chercher cet objectif que vous vous étiez fixé en début de saison ?
Collectivement, l'année a été super longue. Après, on est super fier de ce qu'on a réussi à faire, c'est clair après tout le monde sait qu'en fin de championnat, à deux matchs de la fin, on rate la montée directe à Quimper. Après, l'expérience des playoffs a été très difficile mais finalement, on y arrive au bout. Donc vraiment fier de ce que nous avons réussi à produire.
La saison passée, vous aviez participé à l’accession de Poitiers à l’étage supérieur mais en vous inclinant face à votre coéquipier Antoine Rojewski et les Toons de Loon-Plage en finale. Y-a -t-il une certaine revanche par rapport à cela ?
Je ne dirais pas revanche parce que le contexte était différent à Poitiers parce qu'on ne jouait pas avec la même pression du résultat. Donc forcément, celle-ci, elle a effectivement un meilleur goût, une meilleure saveur parce qu'on est vraiment arrivé au bout cette fois-ci.
Vous disiez à notre micro, que vous aviez toujours voulu retrouver la Pro B, vous qui y aviez très peu goûté avec la JL Bourg (2015-2017). Quel est votre sentiment personnel ?
C'est surtout l'environnement et l'ambiance, de sentir que toute la ville et le public est derrière nous, de disposer d'infrastructures comme le Palais des Sports, ça me rappelle mes années à Bourg-en-Bresse (ndlr. 11 match en Pro entre 2015 et 2017). Et quand j'ai quitté le club, j'ai toujours dit que je voudrais retrouver ce genre de cadre ainsi que la Pro B donc c'est vraiment du bonheur.
La Nationale Masculine 1, c'est un championnat que vous avez écumé entre la Rochelle, Toulouse, Lorient, Poitiers puis Caen. Vous vous sentez prêt à retrouver l'étage supérieur ?
Totalement, totalement. Je pense que je n'ai jamais été aussi prêt et comme je vous l'ai dit, comme on arrive avec la manière, tout est réuni. C'est le meilleur moment.
A quoi on pense quand on est sur la ligne des lancers et qu'on a le destin d'une saison, d'un club, d'un ville entre les mains ?
Ecoutez, du coup je n'y ai même pas pensé. Cela m'a rappelé une expérience qui m'a beaucoup marqué avec mon équipe nationale (ndlr. le Côte d'Ivoire). On était au Mozambique pour les qualifications pour la Coupe du Monde où on perd un match d'un point après prolongation. Sur la dernière possession, j'étais aux lancers et j'avais raté le panier pour égaliser. Et dimanche soir, j'ai pensé à cette anecdote et je me suis juré de ne pas reproduire l'erreur deux fois (rires). J'ai fait abstraction du moment présent et je me suis dit "C'est impossible que tu refasses l'erreur une deuxième fois" et c'est tombé du bon côté.
Sur cette série de finale, vous avez été le facteur X de cette équipe de Caen sur la continuité de la série, qui s’est traduit par un titre de MVP des Finales de NM1 (10,3 points, 7 rebonds, 16 d'évaluation de moyenne), avec un lancer-franc qui restera marqué dans l’histoire du club. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Je ne sais pas comment le dire mais cette récompense, elle cristallise tous mes efforts depuis si longtemps mais pas que les miens, ceux aussi de l'équipe. C'est vraiment un plaisir de finir tout cela ensemble et d'autant plus pour moi de terminer le travail, en "délivrant la ville" sur ce lancer-franc. Comme je l'ai dit, cette saison a été extrêmement longue, j'ai l'impression d'en avoir eu deux en une.