« Monter le plus rapidement possible»
Racontez-nous les circonstances de votre arrivée à Quimper cet été, après que vous ayez remporté la finale des playoffs avec Loon-Plage ?
En réalité, le club a contacté mon agent pendant les playoffs. J’ai l’ambition d’évoluer en Pro B dans un futur assez proche. Or, l’équipe pouvait potentiellement être repêchée en Pro B, en fonction de la situation d’autres clubs. Le club est très structuré, avec beaucoup de salariés et, en cas de descente confirmée en N1, il y avait une structure interne qui permettait d’accéder à la Pro B dans une futur assez proche. Ils avaient les moyens de leurs ambitions. C’est un club professionnel et en même temps familial - ce qui me plaisait bien - et fidèle. En général, les coaches font quelques années ici. Cela montre une confiance, que le club vit bien et que la vie quimpéroise est belle. C’était une assurance pour ma famille et moi.
Avez-vous ressenti que le club, son environnement, avait été impacté par la descente ?
C’est sûr qu’ils sont contents de voir quelques victoires à l’extérieur parce que l’année dernière il n’y en a pas eu beaucoup. Quand on ne gagne pas, ce n’est pas simple. J’ai déjà vécu ça à Boulogne il y a quelques années. Cela impacte tout le monde. Je m’attendais à ce que la salle soit pleine à craquer d’entrée. Il a fallu trois ou quatre victoires à domicile pour que la salle se remplisse à nouveau. L’ambiance est de plus en plus présente. Il y a un soutien général.
De l’effectif de la saison écoulée, seul Antoine Wallez a été conservé. Quels ont été les axes forts du recrutement ?
On m’a demandé de faire une équipe défensive car c’est quelque chose qui avait manqué ces dernières saisons. Je sortais d’une saison à Loon-Plage où on avait la meilleure défense du championnat donc cela m’allait bien. On voulait aussi avoir de bons mecs. Des joueurs capables d’aller saluer les partenaires à la fin du match.
C’est dans cet esprit que vous avez amené dans vos valises votre pivot à Loon-Plage, Ron Anderson Jr. Vous aviez des garanties sur ses qualités de leadership ?
C’était une évidence pour moi qu’il m’accompagne. En plus d’être un bon joueur de basket, Ron est humainement quelqu’un qui fédère énormément, sur et dehors du terrain. On a d’autres leaders, certains par les actes, comme Joel Awich, qui fait énormément de choses sur le terrain, ou Paul Bouloukouet, qui peut prendre des matchs à son compte et mettre pas mal de points dans un quart-temps. Antoine Dudit est meneur titulaire depuis deux ans maintenant et commence à s’affirmer vocalement de plus en plus.
En plus du volet défensif, y avait-il d’autres éléments essentiels à vos yeux ?
Pour moi la star de l’équipe, c’est l’équipe. La notion de partage est importante. Être dépendant d’un ou deux joueurs au scoring n’est pas forcément la solution dans un championnat où la saison est très longue. On a commencé début août et la première trêve intervient le 22 décembre. Il fallait un peu de talent sur tous les postes et ne pas être dépendant d’un ou deux joueurs.
Vous étiez seuls leaders début décembre, puis vous avez subi deux revers à l’extérieur à Tarbes-Lourdes et à Chartres. Comment analysez-vous ce coup de mou ?
Déjà parce que le championnat est vraiment très difficile. Forcément l’absence d’Antoine Wallez nous impacte parce qu’il fait partie des joueurs JFL dominants du championnat. On a pris le parti de le mettre au repos parce que son genou gonflait. Après, on est tombé sur une équipe de Tarbes d’une adresse insolente. Peu d’équipes auraient pu les battre ce soir-là. Et Chartres est une équipe comme nous, capable de bien jouer des deux côtés du terrain. Ils étaient au complet et pas nous. Quand, en plus, cinq ou six de nos joueurs passent à côté en même temps, cela devient compliqué. J’espère que c’était la seule fois de la saison.
Votre président, Bernard Kervarec, a assuré que votre nouvelle salle serait livrée à temps pour la reprise de la saison 2025-26. C’est l’objectif du club d’évoluer à nouveau en Pro B à cette échéance ?
J’ai la chance d’avoir des dirigeants très intelligents, qui se rendent bien compte que le championnat de Nationale 1 dispose d’autres clubs bien structurés, avec de gros budgets, qui peuvent prétendre comme nous à la Pro B. Je veux monter le plus rapidement possible. Si on peut le faire en un an, tout le monde sera bien content. On sait qu’après une descente, il faut se reconstruire un petit peu et ne pas mettre la charrue avant les bœufs. On va essayer d’être au moins dans le Top 5 à la fin de la première phase, afin d’être placés le mieux possible pour faire les playoffs et essayer de passer au niveau supérieur dès que possible. En attendant, on n’a que deux victoires d’avance sur le sixième. Il reste des matchs à gagner pour être dans les cinq.