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Nationale Masculine 1

Renouveau gagnant pour Tours et Lyon

Tours Métropole Basket / Enzo Braillon
Léo Gouttenoire - 26/10/2023
Après un championnat 2022-2023 en demi-teinte, Lyon et Tours occupent cette saison les premières places de Nationale 1. Entre recrutement séduisant, défense de fer pour les uns et attaque de feu pour les autres, les deux formations ont de quoi nourrir de grandes ambitions.

Dans le ventre mou de NM1 la saison passée, les clubs de Tours et de Lyon performent en ce début d’exercice 2023-2024.  Avec un bilan de cinq victoires pour une défaite, les Tourangeaux se dressent seuls en tête de la poule A. Même bilan pour les Lyonnais, deuxièmes de la poule B, à égalité avec leurs voisins d’Andrézieux-Bouthéon.

« Un des aspects qui m’a le plus convaincu pour prendre la tête du club, c’est la qualité des joueurs recrutés », analyse Cédric Heitz, le coach de Tours, arrivé très tardivement, le 29 août, en remplacement de Valérie Garnier. « Le club affiche des ambitions, mais aussi et surtout, les moyens pour y arriver. Et pour l’instant, ça marche. Sur les six premiers matchs officiels, on se rend compte que ce qui était prévu sur le papier se réalise ». Le néo coach a débarqué en Indre-et-Loire avec un effectif déjà construit par Valérie Garnier. S’il n’a pas forcément eu son mot à dire sur le recrutement, il se satisfait de son groupe avec plusieurs joueurs qu’ils connaissaient déjà. « Ils sont très bons et affichent un très bel état d’esprit. Désormais, on fait partie des favoris, c’est clair, il faut qu’on assume ce statut ». Sur les berges du Rhône et de la Saône, Lyon surprend aussi en ce début de saison. « Durant l’intersaison, on a décidé de recruter moins de joueurs, mais des garçons plus qualitatifs, référencés en NM1. Certains ont joué dans la division du dessus. Même un en première division en la personne de Georgi Joseph », explique le technicien lyonnais Maxence Broyer. « Par rapport à l’an dernier, l’équipe est plus hiérarchisée. Intrinsèquement, on a plus de qualités individuelles ». Il souligne aussi l’importance de la préparation. L’an dernier, elle avait été perturbée par beaucoup de blessures. Épargné cette saison, le club a pu travailler sereinement pour entamer le championnat de la meilleure des manières.

À Tours, les victoires du début de saison s’expliquent principalement par une remarquable production offensive. Avec 85.2 points marqués (contre 81.7 l’an dernier), les protégés de Cédric Heitz possèdent la meilleure attaque de la poule A. « Sur ce début de saison, on a un très bon contrôle. On perd peu de ballons. Mais surtout, on a un excellent pourcentage (48.8 % aux tirs globaux et 55.9% à deux points). Automatiquement, on a un rendement aux tirs importants ». La force de cette formation réside aussi dans son collectif, avec cinq joueurs à plus de 9 points par match. Pierre-Etienne Drouault est le meilleur marqueur du club avec « seulement » 13.67 points par rencontre. « C’est vrai que qu’on n’est pas représenté dans les meilleurs classements de scoreurs, de passeurs ou de rebondeurs. Nos dix joueurs peuvent se partager le temps de jeu d’une manière équitable », poursuit le technicien de 49 ans. « Quand on joue en moyenne une vingtaine de minutes par matches, ça limite forcément les perfs individuelles. On a un collectif armé avec des starters et des joueurs de rotations de grande qualité. C’est important ». A contrario, le club de Lyon performe en s’appuyant, entre autres, sur une défense de fer, la deuxième plus performante de la poule B, juste derrière celle de Caen. Les joueurs de Maxence Broyer encaissent 70 points par match, contre 78 la saison dernière. Une remarquable évolution. « Les garçons sont plus investis sur cet aspect, mais ils ont aussi une compréhension du jeu plus importante que la saison dernière », admet le coach rhônalpin, qui entame sa troisième saison à la tête du club. « Un garçon comme Georgi Joseph dans la raquette, c’est une plus-value défensive énorme. Plus globalement, je sens qu’on a vraiment franchi un cap cette année. C’est très positif pour la suite ».

Arriveront-ils à tenir sur la longueur ? Réponse à la fin de la saison.