3 questions à
JEAN-PIERRE GOISBAULT
Né le 22 janvier 1943
1.88 m - Ailier
38 sélections – 94 points
Ancien Président du Mans Sarthe Basket de 2003-2008
Président de l’UCPB (Union Nationale des Clubs Professionnels de Basket)
Ton meilleur souvenir international ?
Ma première sélection, en 1961. Comme dans la chanson de Dalida, je venais d’avoir 18 ans… C’était le championnat d’Europe à Belgrade… et la guerre d’Algérie. Quatre gars de l’Equipe de France étaient là-bas sous les drapeaux, et pas question que l’armée les lâche pour une compétition sportive.
Le sélectionneur a donc pris 4 petits jeunes, dont moi, qui se sont retrouvés du jour au lendemain aux côtés de leurs idoles, Henri Grange, Maximre Dorigo, Jean-Paul Beugnot. J’étais là, et les circonstances m’importaient peu !
Le pire souvenir ?
Ne pas avoir été sélectionné pour le Championnat du Monde 1963 au Brésil, non pas sur ma valeur mais pour des raisons extra sportives. Cela a motivé une protestation officielle des « cadres » de l’équipe auprès de Robert Busnel, mais je suis resté quand même en rade ! Je n’ai jamais eu le plaisir de jouer au petit Maracana, et la France a terminé 5e, ce qui attise encore plus mes regrets…
Le plus insolite, ou le plus drôle ?
A Abidjan, en 1961, lors des Jeux de l’Amitié. En récompense de ses exploits passés (en clair, la 4e place au Championnat d’Europe) c’est la « grande » équipe de France qui y a participé. L’écart avec les autres sélections était énorme : pour les gens, nous étions la dream team avant la dream team !
Ce furent 10 jours de fête qui se terminèrent, le 31 décembre au soir, par une nuit hallucinante dans une boîte de nuit tenue par le lieutenant d’un gangster très célèbre à l’époque, au milieu de clients et de «clientes » qui n’avaient que des rapports assez lointains avec le sport !