Revue d'effectifs à l'INSEP
Au total, ce sont 32 joueuses qui avaient rendez-vous lundi dernier à l’INSEP pour un stage d’une semaine avec au programme : entrainements spécifiques 3x3, entretiens individuels et opposition lors de plusieurs tournois en fin de stage. « L’objectif c’était déjà de reprendre contact avec tout le monde, explique Karim Souchu. Ça fait un moment qu’on avait rien fait avec le groupe. Avec le contexte actuel assez spécial, ça nous a permis de revoir des têtes qu’on connait, mais aussi de voir de nouvelles joueuses. »
Avec autant de joueuses présentes, le temps n’était pas à « l’affinage technique » comme le précise Karim Souchu. Ce rassemblement de novembre devait justement permettre au staff de voir ce qu’il serait possible de faire par la suite, et notamment lors du prochain rassemblement de février qui servira de préparation au Tournoi de Qualification Olympique ( mai 2021 en Autriche). « La sélection pour ce rassemblement a été faite sur des critères de complémentarité avec des joueuses qu’on a déjà, détaille l’entrainement de l’Equipe de France. On a aussi ouvert la porte à des filles qu’on nous a conseillé de voir, et après les avoir observées et détecté des choses intéressantes en situation de 5X5, on les a faites venir pour les évaluer. »
« Une joueuse très forte en 5x5, ne sera pas forcément efficace en 3x3, analyse Lisa Berkani, fraichement appelée dans le groupe senior. En fait je pense qu’en 3x3, il faut être encore plus intelligente qu’en 5x5 sur les systèmes et la compréhension du jeu. Sur la connexion avec les autres. Ce n’est pas juste des qualités physiques ou athlétiques, c’est plus complexe que ça. Pour ce rassemblement, je fais du mieux que je peux et je donne tout, ajoute la joueuse de l’ESBVA, qui pense déjà connaitre à peu près les contours de l’équipe type. Je suis là pour progresser et pour faire jouer les filles. »
Laetitia Guapo, numéro 1 mondial au ranking 3x3 féminin, voit les choses d’un autre œil et a abordé ce rassemblement humblement : « je fais tout pour être sélectionnée et avoir ma place dans l’équipe, pour conforter mon rang. C’est une sélection, et comme pour toutes les sélections, il faut montrer de quoi on est capable et sans cesse repousser ses limites. Après le 3x3, c’est aussi une famille. On est toutes copines et on s’entend vraiment très bien, donc c’est aussi une bouffée d’air en ce moment et ça permet de voir autre chose que la vie en club. »
Richard Billant, le directeur des Equipes de France, Karim Souchu et Yann Julien, ont également profité de ce rassemblement pour avoir un entretien individuel avec chacune des 32 joueuses sélectionnées. « C’est un moment important, car il nous permet de mesurer la motivation et l’engagement des filles vis-à-vis du projet qu’on leur propose, explique Richard Billant. Il n’y a pas que les qualités de la joueuse qui comptent, il y a aussi une notion de complémentarité dans le groupe. Il faut aussi qu’on sente une réelle envie de s’investir dans le 3x3. C’est une discipline émergente, cela nécessite plus d’efforts. »
Prochain rendez-vous avec les Equipes de France masculines cette fois, la semaine prochaine, toujours à l’INSEP. Viendront ensuite les deux stages de préparation au TQO en février, dernière ligne droite avant un été particulièrement important pour le développement du 3x3 avec l’enchainement TQO en Autriche (mai 2021), Jeux de Tokyo (juillet 2021) et Coupe d’Europe 3x3 à Paris (septembre 2021).