"Enchaîner avec un été aussi fabuleux"
L’enchainement entre les deux saisons, celle de club et celle de l’Equipe de France, est rapide. Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?
Nous avons toujours l’habitude d’enchainer les campagnes, que ce soit en club entre un match de championnat et un autre en Coupe d’Europe. Nous sommes obligées de vite switcher mentalement. Là c’est vrai que c’est une fin de saison particulière. À la différence de mes coéquipières en club, Valériane Vukosavljevic et Aby Gaye, qui reviennent en Equipe de France en tant que joueuses, moi je n’ai pas besoin de remettre des baskets. J’appréhende donc le retour en Equipe de France forcément de manière différente. La fatigue cumulée suite au titre va se dissiper tout doucement, le temps de récupérer. En tout cas, je suis très heureuse de finir une saison régulière comme nous l’avons fait. C’est magique, inespéré. Pour enchainer derrière avec un été qui je l’espère va être tout aussi fabuleux. Cet été est exceptionnel, car l’enchaînement de deux compétitions internationales, ça n’est jamais arrivé et ça n’arrivera peut-être à nouveau jamais.
Sur les onze dernières années, l’Equipe de France a rencontré onze fois l’Espagne dont six fois lors de grandes compétitions. Sont-elles vos plus grandes rivales sur la scène européenne ?
C’est vrai que les France-Espagne, c’est particulier en séniors, en jeunes, dans d’autres sports aussi, que ce soit chez les filles ou les garçons. Cette proximité territoriale fait aussi cette rivalité entre nous, mais toujours bienveillante. C’est toujours la guerre, mais il n’y a jamais de gestes méchants, chez les filles en tout cas (rires). Je ne sais pas cependant si l’Espagne reste le danger le plus important en Europe, mais en tout cas c’est celui avec lequel récemment on a le plus de difficultés à gagner. Il ne faut pas oublier que l’Espagne peut avoir quand même peur de nous. On a tendance à dire que la France a peur de l’Espagne, mais finalement c’est dans les deux sens.
Cet été il y aura du public lors de l'EuroBasket Women 2021 en France et en Espagne, et pendant la préparation. Même si vous ne serez pas joueuse, quel sentiment cela vous fait-il ?
C’est hyper chouette, très sincèrement ça va être un vrai bonheur, un vrai plus, une vraie satisfaction de pouvoir enfin retrouver le public. Les fans sont eux aussi tout aussi excités de nous revoir. De pouvoir enfin avoir quelqu’un qui nous porte, ça fait du bien. J’ai hâte que les filles retrouvent les applaudissements qu’elles méritent. L’engouement de 800 personnes sera un vrai plus, pour donner la motivation supplémentaire aux Bleues.
France-Espagne, dimanche 23/05 (17h45) et lundi 24/05 (16h00), en direct sur La Chaîne L'Equipe